Les rebelles centrafricains sur le point de s'emparer de la capitale
En Centrafrique, les rebelles de la Seleka ont forcé, ce vendredi, un barrage de la
force africaine au nord de Bangui dernier verrou menant à la capitale. Parallèlement
à l'offensive sur Bangui, la rébellion a mené vendredi une offensive sur Bossangoa,
importante ville de 40.000 habitants dans le nord-ouest du pays. Une information relayée
par la Fomac, la Mission militaire des Etats d'Afrique centrale. Les rebelles ont
annoncé leur intention d'entrer dans la capitale où ils ont appelé les populations
"au calme". Des troupes sud-africaines, appelées par le président François Bozizé
dans le cadre d'un accord de défense, sont positionnées au nord de Bangui. Quelque
250 soldats français s’y trouvent actuellement, dans la zone de l'aéroport, situé
au nord de la ville. Mais lors de la précédente offensive rebelle en janvier dernier,
le président français François Hollande avait précisé qu'ils n'étaient là que pour
défendre les "ressortissants et intérêts français". La Fomac, constituée de Tchadiens,
Gabonais, Camerounais et Congolais (Brazzaville) compte environ 500 soldats.
Plusieurs
villes du nord ont déjà subi des exactions. Ainsi, l’évêque de Mangassou, Monseigneur
Aguirre Munos a affirmé que les rebelles s’en étaient pris à cette ville, pillant
et détruisant, molestant la population, les prêtres et les religieuses. Nous avons
pu joindre par téléphone Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui. Pour le
moment, c’est encore le calme qui prévaut dans la capitale.
(Photo AFP
: Le chef du mouvement de rébellion Seleka, le général Issa Issaka à droite de l'image)