72 heures pour satisfaire les rebelles centrafricains
Trois jours avant que les rebelles centrafricains ne reprennent les armes. Dimanche
après une rencontre entre rebelles et autorités, la rébellion Seleka a fixé au gouvernement
un ultimatum. Les autorités ont donc 72 heures pour répondre aux revendications des
rebelles : c’est surtout leur statut qui les inquiètent. Les explications d'Antonino
Galofaro :
Les soldats
rebellent veulent intégrer immédiatement dans l’armée nationale. Sont concernés entre
1000 à 2000 hommes. Ces derniers veulent choisir eux-mêmes les corps à intégrer. La
rébellion ne veut pas que ses forces soient cantonnées dans différents lieux du pays.
Et les gradés veulent que leur grade soit confirmé et par décret.
Les revendications
sont aussi politiques. D’abord, choisir elle-même où déployer ses hommes permet à
la rébellion d’assurer la sécurité de ses représentants à Bangui, la capitale. Car
depuis l’accord de paix signé le 11 janvier, le pays compte cinq ministres rebelles.
Le chef de la Séléka par exemple est le ministre de la Défense. Mais depuis dimanche,
ces représentants rebelles sont retenus à Sibut, à environ 200 kilomètres de la capitale,
là où a eu lieu la rencontre.
Dernières revendications : la libération des
prisonniers politique et le retrait des troupes sud-africaines. Les autorités ont
donc 72 heures pour répondre, sans quoi, les rebelles reprendront les armes. Retour
possible à la violence, mais c’est sans compter sur une faction de la rébellion qui
s’est emparée de plusieurs villes dans le sud du pays, sans rencontrer de résistance.
(Photo
: à droite, le général Issa Issaka, de la rébellion Séléka, en janvier)