Méditation au programme de la deuxième congrégation générale
La deuxième congrégation générale qui s’est ouverte lundi à 17 heures s’est achevée
après plus de deux heures de travaux. Les cardinaux ont décidé de la tenue demain
matin d’une seule session des congrégations générales. Elle débutera à 9 heures 30,
c’est ce qu’a indiqué le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du
Saint-Siège, cité par l’agence italienne ANSA.
Dans la nouvelle salle du Synode
au Vatican, les cardinaux, électeurs et non électeurs ont assisté ce lundi après-midi
à une première méditation proposée par le père Raniero Cantalamessa, le prédicateur
de la Maison pontificale.
Une lettre des cardinaux à Sa Sainteté Benoît
XVI
Sur une proposition du doyen du Sacré collège, le cardinal Angelo Sodano,
les cardinaux devaient rédiger et faire parvenir, au plus tard demain, un message
destiné au pape émérite, Sa Sainteté Benoît XVI, a rapporté lundi le père Federico
Lombardi. Lundi matin, lors de la première congrégation générale, les 142 cardinaux
présents dont 103 électeurs ont prêté serment prononçant, la main posée sur l’Evangile,
la même formule en latin prévue par la Constitution apostolique Universi Dominici
Gregis. 12 cardinaux électeurs manquent encore à l’appel et devraient arriver
dans les heures ou jours qui viennent, a expliqué le directeur de la Salle de presse
du Saint-Siège lors d'une conférence de presse tenue ce lundi midi au Vatican.
13
cardinaux sont intervenus lundi matin
Lundi matin, 13 cardinaux sont intervenus
; des interventions dont on ne connaît pas le contenu, mais que le directeur de la
Salle de presse du Saint-Siège a qualifié de « brèves et denses ». Le père Lombardi
a parlé d’un climat de « grande sérénité », « constructif » et « prometteur ». Les
cardinaux ont fait preuve d’une « grande lucidité » en ce temps de discernement, a
expliqué le père Lombardi.
Les congrégations générales devraient se poursuivre
toute la semaine, et permettre aux cardinaux de se rencontrer, pour certains de mieux
faire connaissance, d’échanger sur les défis auxquels fait face l’Eglise, avec à terme
le souci de faire émerger le profil idéal du prochain Pape, et donc de décider alors
de la date d’ouverture du Conclave, dernière étape cruciale, celle de l’élection du
successeur de Benoît XVI.
Les congrégations, utiles pour mieux se connaître
et échanger sur l'avenir de l'Eglise
Un Conclave qui ne sera convoqué (par
vote sur la date) que lorsque tous les électeurs seront présents. 115 sont annoncés.
C'est aussi en "Congrégation générale" que sera donné le feu vert à l'aménagement
de la Chapelle Sixtine, siège du conclave, qui sera alors fermée aux touristes. C’est
toujours lors de ces réunions à huis-clos que sont prises jour après jour d’autres
décisions techniques pour l’organisation du Conclave. Des réunions indispensables.
Car, rappelons-le, l’élection d’un Pape n’est précédée d’aucune campagne électorale.
Aucun cardinal ne se présente comme candidat, et c’est donc à la faveur des
rencontres, des discussions, de certains exposés, que certaines personnalités vont
s’imposer. Beaucoup d’encre a déjà coulé dans les médias : l’âge sera-t-il déterminant
?, le continent ?, les lourds dossiers de la lutte contre la pédophilie et de Vatileaks
vont-ils peser ? Quel sera l’influence des cardinaux de la Curie ? Les clivages souvent
avancés, entre cardinaux progressistes et conservateurs sont-ils dépassés ? Beaucoup
de questions pour autant d’arguments qui entreront certainement en jeu, mais il serait
hasardeux de trop s’y arrêter. Et prématuré. Mais surtout, ne l’oublions pas, l’élection
d’un Pape relève de Dieu.