Méditation au programme de la deuxième congrégation générale
4 300 journalistes accrédités suivent en ce moment la deuxième congrégation générale.
Elle s’est ouverte à 17 heures et devrait durer jusqu’à 19 heures, indique une note
de la Salle de presse du Saint-Siège. Dans la nouvelle salle du Synode au Vatican,
les 142 cardinaux, électeurs et non électeurs déjà rassemblés lundi matin, devraient
assister ce lundi après-midi à une première méditation proposée par le père Raniero
Cantalamessa, le prédicateur de la Maison pontificale. Lors de cette deuxième congrégation
générale, les cardinaux devraient également décider s’ils se rencontreront une ou
deux fois par jour en congrégation.
Une lettre des cardinaux à Sa Sainteté
Benoît XVI
Sur une proposition du doyen du Sacré collège, le cardinal Angelo
Sodano, les cardinaux devraient rédiger et faire parvenir, au plus tard demain, un
message destiné au pape émérite, Sa Sainteté Benoît XVI, a rapporté lundi le père
Federico Lombardi.
Lundi matin, lors de la première congrégation générale,
les 142 cardinaux présents dont 103 électeurs ont prêté serment prononçant, la main
posée sur l’Evangile, la même formule en latin prévue par la Constitution apostolique
Universi Dominici Gregis. 12 cardinaux électeurs manquent encore à l’appel et devraient
arriver dans les heures ou jours qui viennent, a expliqué le directeur de la Salle
de presse du Saint-Siège lors d'une conférence de presse tenue ce lundi midi au Vatican.
13 cardinaux sont intervenus lundi matin
Lundi matin,
13 cardinaux sont intervenus ; des interventions dont on ne connaît pas le contenu,
mais que le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a qualifié de « brèves
et denses ». Le père Lombardi a parlé d’un climat de « grande sérénité », « constructif
» et « prometteur ». Les cardinaux ont fait preuve d’une « grande lucidité » en ce
temps de discernement, a expliqué le père Lombardi.
Les congrégations générales
devraient se poursuivre toute la semaine, et permettre aux cardinaux de se rencontrer,
pour certains de mieux faire connaissance, d’échanger sur les défis auxquels fait
face l’Eglise, avec à terme le souci de faire émerger le profil idéal du prochain
Pape, et donc de décider alors de la date d’ouverture du Conclave, dernière étape
cruciale, celle de l’élection du successeur de Benoît XVI.
Les congrégations,
utiles pour mieux se connaître et échanger sur l'avenir de l'Eglise
Un
Conclave qui ne sera convoqué (par vote sur la date) que lorsque tous les électeurs
seront présents. 115 sont annoncés. C'est aussi en "Congrégation générale" que sera
donné le feu vert à l'aménagement de la Chapelle Sixtine, siège du conclave, qui sera
alors fermée aux touristes. C’est toujours lors de ces réunions à huis-clos que sont
prises jour après jour d’autres décisions techniques pour l’organisation du Conclave.
Des réunions indispensables. Car, rappelons-le, l’élection d’un Pape n’est précédée
d’aucune campagne électorale.
Aucun cardinal ne se présente comme candidat,
et c’est donc à la faveur des rencontres, des discussions, de certains exposés, que
certaines personnalités vont s’imposer. Beaucoup d’encre a déjà coulé dans les médias
: l’âge sera-t-il déterminant ?, le continent ?, les lourds dossiers de la lutte contre
la pédophilie et de Vatileaks vont-ils peser ? Quel sera l’influence des cardinaux
de la Curie ? Les clivages souvent avancés, entre cardinaux progressistes et conservateurs
sont-ils dépassés ? Beaucoup de questions pour autant d’arguments qui entreront certainement
en jeu, mais il serait hasardeux de trop s’y arrêter. Et prématuré. Mais surtout,
ne l’oublions pas, l’élection d’un Pape relève de Dieu.
Photo : Les
cardinaux italiens, Mgr Salvatore De Giorgi et Mgr Severino Poletto arrivant au Vatican
pour la deuxième congrégation générale.