2013-03-04 18:07:56

Ce que disent les cardinaux qui parlent


Ceux qui viennent de l’étranger veulent savoir et comprendre la situation avant de faire leur choix. Ils arrivent avec leurs priorités, ils connaissent les attentes de leurs fidèles et comptent bien faire valoir leur point de vue. Pourchassés par les journalistes, à leur sortie du Vatican, certains s’enferment dans un mutisme total, d’autres, comme les français Philippe Barbarin et André Vingt-Trois, n’ont pas peur de dire haut et fort qu’ils exigent une clarification : rivalités, intrigues, lobby gay, gestions financières, carriérisme, problèmes de mœurs, ces turbulences ont jeté le discrédit sur l’Eglise. Efficaces et pragmatiques, les cardinaux américains ont préféré organiser une conférence de presse, lundi, après la première congrégation. L’occasion de confirmer que les sujets qui fâchent, comme l’affaire Vatileaks, seraient débattus pendant ce pré-conclave.


Sans aller jusqu’à se prononcer sur les « papabili », certains se prêtent, dans la presse, au jeu du portrait-robot du futur pape : un pasteur polyglotte, animé d’une foi profonde, ouvert au monde mais discipliné, un homme de dialogue, un gestionnaire ferme, garant de la tradition... Le cardinal sud-africain Wilfrid Napier est encore plus précis : le futur pape devra avoir, selon lui, entre 60 et 65 ans, être issu d’une Eglise vivante et poursuivre les réformes entamées par ses prédécesseurs.

L'Eglise n'a pas de couleur

Faute de favoris, certains préfèrent insister sur les origines géographiques : l'archevêque allemand Robert Zollitsch opterait pour un pape latino-américain, représentant d’une Eglise forte et courageuse, d’autres trouvent au contraire que les prélats du sud, trop éloignés des centres du pouvoir, ne seraient pas à même de remettre de l’ordre dans la Curie tandis que le cardinal portugais Jose Saraiva Martins souligne, quant à lui, que l’Eglise n’a pas de couleur. Il y a ceux, enfin, qui n’excluent pas une surprise, une décision audacieuse qui aboutirait au choix d’un « outsider
».

Au-delà de cette diversité, reflet de l’universalité de l’Eglise, la plupart restent confiants : il arrive que la Providence permette que les défauts d’un régime s’accentuent afin de préparer une réaction adéquate. Et puis, la papauté en a vu d’autres !

(Romilda Ferrauto avec agences)

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Photo : Préférant communiquer, deux cardinaux américains ont tenu une conférence de presse lundi midi. Il s'agit del'archevêque de Washington, le cardinal Donald Wuerl, à gauche, et de l'archeveque de Chicago, le cardinal Francis George, à droite.







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