La RDC en proie à la violence malgré la signature d'un accord-cadre
En République démocratique du Congo, le Nord-Kivu est toujours en proie à la violence
et à l’instabilité. Depuis jeudi 28 février, de nouveaux affrontements opposent deux
factions rivales au sein de la rébellion du M23. Les combats, particulièrement violents,
se déroulent à une trentaine de kilomètres de Goma. Les activités sont paralysées,
notamment les commerces et les écoles. Les autorités locales ont appelé le gouvernement
à intervenir au plus vite avec la Monusco pour sécuriser les populations. Ces heurts
se produisent alors que plus à l'ouest, toujours dans la même province, l'armée gouvernementale
congolaise s'oppose depuis jeudi matin à un groupe armé local, l'Alliance des patriotes
pour une Congo libre et souverain.
Signature d'un accord à Addis Abeba
Dimanche
dernier à Addis Abeba, onze pays de la région ont signé sous l’égide de l’ONU, un
accord-cadre censé améliorer la sécurité dans l’est de la RDC, une région riche en
minerais et en proie à des rébellions depuis deux décennies. Est-ce que les violences
de ces dernières heures remettent en cause les accords de paix d’Addis Abeba ? Davide
Maggiore a posé la question à Mgr Fridolin Ambongo président de la Commission
congolaise de Justice et paix. Il est également l’évêque de Bokungu-Ikela (Province
ecclésiastique de Mbandaka-Bikoro) au nord-ouest de la RDC