2013-02-27 20:29:30

Aimer l'Eglise, c'est aussi avoir avoir le courage de faire des choix difficiles


Benoît XVI n’aura pas été sourd aux attentes des fidèles, aux interrogations des cœurs confus et désorientés par sa décision sans précédent. A quelques heures de la fin de son pontificat, il s’est livré sans amertume, avec la simplicité et l’honnêteté qui l’ont toujours distingué, humble mais libre jusqu’au bout. « Je n’abandonne pas la croix, mais je reste d'une façon nouvelle près du Seigneur crucifié…. Le cœur d'un pape contient le monde entier... Le pape appartient à tous» – a-t-il lancé soulevant une vague d’émotion.

Dans une période d’incertitude pour l’Eglise, avec en toile de fond, les scandales et les dissensions, les demandes de réformes et les replis identitaires, Benoît XVI s’est voulu confiant, rassurant, revenant longuement, avec des accents très personnels, sur sa décision : « J'ai franchi ce pas dans la pleine conscience de sa gravité et aussi de sa nouveauté ». Son retrait n’est pas un abandon. Son choix, il l’a médité devant Dieu, et il l’assume devant l’histoire.

Son témoignage sonne comme un appel à l’Eglise tout entière à réfléchir sur elle-même, en conscience devant Dieu. Son départ est une secousse qui peut être salutaire à condition que ses héritiers sachent en saisir la portée et la seconder. Ces derniers jours ses prédications sévères sur le combat entre le mal et la grâce avaient frappé les esprits. Le Pape avait fustigé les divisions qui défigurent le visage de l’Église, l’hypocrisie, l’orgueil et l’égoïsme. Mais ce Pape de la confiance et de l’essentiel sait, il l’a redit, que Dieu ne laissera pas couler Sa barque.
Romilda Ferrauto

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