Renonciation du Pape, le Christ véritable chef de l'Eglise
Ces prochains jours s’annoncent historiques dans l’Histoire de l’Eglise. Ce jeudi
28 février, à 20h, Benoît XVI, évêque de Rome, et 265e successeur de Pierre renoncera
effectivement au ministère pétrinien qui lui avait été confié par le collège des cardinaux,
le 19 avril 2005. Il fera ses « adieux » aux fidèles au cours de sa dernière audience
générale ce mercredi, il rencontrera les cardinaux le jeudi matin, puis se rendra
à Castel Gandolfo, résidence d’été des papes, à 17h, en hélicoptère. Commencera ensuite,
à 20h, la vacance du siège apostolique, période qui débouchera sur l’ouverture d’un
conclave. Benoît XVI, quant à lui, se retirera dans une vie de silence et de prière,
au monastère Mater Ecclesiae au Vatican, une fois les travaux de restauration terminés.
Réactions
suite au geste de Benoît XVI
Ce geste de Benoît XVI a suscité pléthore
de réactions à travers le monde, au sein même de l’Eglise, et bien sûr, parmi les
fidèles. Beaucoup ont loué le « courage » du pape, sa « lucidité », son « abnégation
» et sa grande « humilité ». D’autres confessent encore leur incompréhension, et leur
tristesse. Pour certains commentateurs, c’est le sens même du ministère pétrinien
que Benoît XVI aurait révolutionné par ce geste, d’aucuns parlant de « désacralisation
» de la fonction papale. L’avis n’est pas partagé par Fabrice Hadjadj, philosophe,
essayiste et directeur de l’Institut Philanthropos. Il ne s’agit pas ici de parler
de « sacralisation » ou de « désacralisation », mais de revenir à l’essence même du
ministère pétrinien, et de ce qu’il contribue à révéler : le Christ, véritable chef
de l’Eglise
Propos
recueillis par Manuella Affejee
(Photo : Le Pape lors de son dernier Angélus
dimanche 24 février)