Relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Soudan du Sud
Le Saint-Siège a annoncé vendredi à la mi-journée l’établissement de relations diplomatiques
avec le Soudan du Sud, qui a fait sécession de la République du Soudan en juillet
2011. Le Saint-Siège qui entretient des relations diplomatiques avec Khartoum, avait
fait part dès 2011 de sa disponibilité à en faire autant avec le nouvel Etat. Il avait
invité la communauté internationale à soutenir les deux Soudan dans un dialogue franc,
pacifique et constructif, en vue de régler avec justice et équité les questions encore
en suspens. De son côté, le Pape avait fait parvenir ses vœux et sa bénédiction au
peuple et au gouvernement de la nouvelle Nation, en espérant que ce pays puisse avancer
sur le chemin de la paix, de la liberté et du développement.
Désireuses de
promouvoir entre elles des rapports amicaux, les deux parties ont donc décidé d’un
commun accord de nouer des relations diplomatiques au niveau de Nonciature apostolique
de la part du Saint-Siège et d’Ambassade de la part de la République du Soudan du
Sud. Les Eglise du Sud-Soudan avaient fait campagne avec force pour l’indépendance
de cette région dévastée par la guerre civile, mais la partition n’a pas tout réglé.
Une région toujours en proie à la violence
Et pour les chrétiens
la situation reste explosive d’autant que la scission s’est faite aussi sur une base
religieuse : les musulmans au Nord, chrétiens et animistes au Sud. La plupart des
catholiques ont été expulsés par le régime de Khartoum vers le Sud. Il ne reste plus
qu’une poignée de chrétiens au Nord. Le séminaire de Khartoum a également été transféré
à Juba, la capitale du Sud. De plus, la violence continue à faire des morts et des
blessés, et à provoquer de nouveaux déplacements de civils. Le CICR a récemment indiqué
s’être engagé dans la distribution des secours à des milliers de personnes et pour
faciliter l’accès des déplacés à l’eau potable.