Ce mercredi, sort en France le documentaire « Des abeilles et des hommes », un film
du Suisse Markus Imhooh qui s’intéresse aux causes de la surmortalité des abeilles.
Depuis plusieurs années, des spécialistes s’inquiètent de ce phénomène qui pourrait
avoir des conséquences graves sur notre vie quotidienne : un tiers de ce que l’on
mange dépend de leur butinage. Au-delà de l’alimentation, les abeilles sont aussi
utiles pour soigner les hommes. Les vertus du miel et autre gelée royale sont de plus
en plus prisées par la médecine.
Le Professeur Henri Joyeux est chirurgien,
professeur à la faculté de médecine de Montpellier et auteur du livre « Les
abeilles et le chirurgien ».
« Le miel
est un produit antiseptique, antiinflammatoire, antibiotique et même anesthésique
dans tous les problèmes ORL, dentaires » explique le professeur qui ne tarit pas d’éloges
sur ce produit fabriqué par les abeilles, « un produit qui ne coûte rien sinon le
respect de la nature et le respect de la sentinelle de la nature qu’est l’abeille
».
Apitéhrapie
De ces constatations, le professeur Joyeux aimerait
créer une nouvelle profession : l’apithérapie. A l’apithérapeute, le médecin voudrait
donner « des fiches thérapeutiques pour les maladies bénignes qui peuvent être traitées
de manière simple par les produits des abeilles. Exemple : mettre un peu de miel d’acacia
ou de châtaigner sur les lèvres d’un enfant qui a du mal à s’endormir en lui expliquant
que comme cela il dormira comme un ange ; pour celui qui a été opéré, lui donner une
cuillère à moka de gelée royale et une cuillérée à soupe matin et soir de pollen pour
stimuler son immunité ».
Le professeur Joyeux est donc particulièrement sensible
au sort des abeilles, « sentinelle de la nature » qui sont comme les canaris utilisés
dans les mines pour prévenir les coups de grisous. « Nous devons faire attention à
l’agriculture collectiviste qui est en train de tuer les abeilles et qui est un scandale
nutritionnel et de santé pour l’humanité », prévient-il.
« La perte des abeilles
montre que nous mangeons des produits et respirons des produits qui sont toxiques
pour notre respiration, pour notre prostate ou nos ovaires, notre utérus. Ces produits
sont très mauvais pour la transmission de la vie et donc très mauvais pour notre santé
» explique le médecin. « Ce sera une catastrophe humanitaire et sanitaire » conclut-il.
Propos recueillis par Jean-Baptiste Cocagne