Civiltà Cattolica:"Benoît XVI par son départ veut stimuler l'Eglise"
La renonciation de Benoît XVI s’explique non pas tant par sa faiblesse physique que
par son désir de "stimuler l’Eglise" dans sa mission. C’est ce qu’affirme "La Civiltà
cattolica", la revue des jésuites italiens, dans un éditorial daté du 16 février 2013.
"Il
ne serait pas correct de lire le geste du pape comme une simple renonciation à cause
de sa faiblesse physique due à son âge, à la fatigue ou à des raisons de ce type",
soutient "La Civiltà cattolica". Selon elle, la décision de Benoît XVI "est liée non
pas à lui-même et à ses conditions psycho-physiques, mais à la mission de l’Eglise".
Pour étayer sa thèse, la revue des jésuites cite un passage de la déclaration
du pape le 11 février: "dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements
et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner
la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit
est également nécessaire".
Des défis cruciaux en jeu
Ce passage
est la clé, "le cœur de la communication du pape sur sa décision", poursuit "La Civiltà
cattolica". "On trouve dans ces quelques lignes les motivations profondes de son geste".
Le pape renonce à son ministère pétrinien "non pas parce qu’il se sent faible, mais
parce qu’il se rend compte que des défis cruciaux sont en jeu, qui demandent des énergies
nouvelles".
"Le pape entend par ce geste stimuler l’Eglise", "pour relever
les défis que constituent les mutations rapides et les questions importantes pour
la vie de la foi".
Ce n’est pas une renonciation
Par sa renonciation,
Benoît XVI invite l’Eglise "à ne pas avoir peur, à user de ses forces pour s’ouvrir
aux défis et aux questions, à ne pas craindre la rapidité et le poids des transformations".
Le pape, conclut "La Civiltà cattolica", qui a affronté de très nombreux défis, passe
maintenant le relais "pour que la mission soit toujours centrale".
La revue
des jésuites italiens est publiée après relecture de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège.
(apic/imedia)