2013-02-13 10:00:25

Message de Carême : Benoît XVI insiste sur le lien indissoluble entre foi et charité


Le Carême s'ouvre ce 13 février avec les célébrations du mercredi des Cendres, qui n’auront pas lieu en l’Eglise Sainte-Sabine, mais qui, en raison des circonstances, ont été transférées à la basilique Saint-Pierre. Le Carême, temps de pénitence et de conversion jusqu’à Pâques, revêt cette année un aspect bien particulier, tout comme le dernier message du Pape publié à cette occasion, après l’annonce de sa démission.

Croire dans la charité suscite la charité

Le dernier message de Carême de Benoît XVI s’intitule « Croire dans la charité suscite la charité ». Le Pape y explique que s’ouvrir à l’amour de Dieu « signifie le laisser vivre en nous et nous conduire à aimer avec lui et comme lui ». La charité permet ainsi au croyant de renforcer sa foi et de témoigner de l’amour de Dieu. « La plus grande œuvre de charité est l’évangélisation », écrit d’ailleurs le Pape.

Dans ce message, Benoît XVI insiste également sur les risques encourus si l'on sépare la foi de la charité et vice-versa : « Pour une vie spirituelle saine, il est nécessaire de fuir aussi bien le fidéisme, que l’activisme moral ». S’il ne fallait retenir qu’une chose de ce message du Pape pour le Carême ce serait celle-là pour le cardinal Robert Sarah, le président du Conseil pontifical Cor Unum qui présentait ce document le 1er février dernier.

Le cardinal Robert Sarah insiste, à la suite du Pape, sur le lien indissoluble entre foi et charité. Il est interrogé par Marie Duhamel RealAudioMP3


« L’homme n’a pas seulement des besoins humains ou matériels. Il y a aussi des besoins spirituels ». Le cardinal Sarah prend en exemple, le cas d’une femme qui à cause d’une guerre perd son mari ou son enfant : « vous pensez que lui donner de l’argent ça lui suffit ? Non, au contraire. Elle a besoin d’une parole qui la console. Elle a besoin de savoir que demain son mari sera avec elle. Il faut prendre l’homme dans sa globalité. »

Ce message du Pape centré sur le rapport entre la foi et la charité est d’une grande actualité explique le président du Conseil pontifical Cor Unum. « On constate qu’il y a une tendance à séparer les deux choses et n’insister que sur les besoins matériels, la philanthropie, mais en faisant ainsi on ne touche pas vraiment les vrais besoins de l’homme. En Europe, vous ne manquez de rien, ou vous manquez peut-être de l’essentiel : Dieu. Et si Dieu nous manque nous manquons de tout.

Dieu, facteur de paix

Or « sans Dieu nous ne pouvons rien faire, nous ne pouvons pas vraiment rencontrer le vrai bonheur dont nous avons besoin pour être, entre nous, heureux et trouver la paix ». « Toutes ces guerres qui arrivent, poursuit le prélat, c’est parce que nous avons écarté Dieu de la politique et de l’économie ». Mais si on replace Dieu au milieu de nous, « le monde connaitra une civilisation plus pacifique ».

Quant à ceux qui estiment que l’Eglise dans sa charité poursuit des fins uniquement évangélisatrice auprès de personnes dans le besoins qui n’ont pas la même foi « et que vous devez les laisser libre ». « La question n’est pas là, répond le cardinal Sarah. « Si je vais vers celui qui souffre, ce n’est pas seulement un élan humain, c’est Dieu qui me porte vers lui. Parce que là où l’homme souffre, Dieu est là pour souffrir avec lui et moi je suis comme un instrument, un symbole de la présence de Dieu, proche des gens qui souffre. (…) Je voudrais que cette personne connaisse, elle aussi, Dieu qui ne l’abandonne pas dans sa misère.







All the contents on this site are copyrighted ©.