Benoît XVI fera ses adieux le 27 février Place Saint-Pierre
Benoît XVI maintiendra tous les engagements de son agenda jusqu'au 28 février, y compris
les audiences à plusieurs chefs d'Etat, dont les présidents du Guatemala et de Roumanie.
C'est le Directeur de la Salle de presse qui le précise mardi midi. Le Père Federico
Lombardi rappelle aussi que le 27 février sera le jour de la dernière audience générale
du Pape.
Les précisions d'Antonino Galofaro :
Benoît XVI en
profitera pour faire en quelque sorte ses adieux, et l'audience devrait se tenir Place
Saint-Pierre, "étant donné que beaucoup de monde est attendu". "Aucun autre évènement
spécial n'est prévu, a expliqué le Père Lombardi, mais la messe du mercredi des Cendres,
le 13 février, sera la dernière grande célébration à laquelle participeront de très
nombreux cardinaux.
Concrètement, pendant les deux prochaines semaines, tous
les engagements du Pape sont maintenus : audience avec les présidents guatémaltèque
et roumain, les Angélus le dimanche et les audiences générales les mercredi. Mais
tous ces rendez-vous auront une saveur particulière : ce seront les derniers de Benoît
XVI.
Surtout la dernière audience générale, le mercredi 27 février. Et comme
beaucoup de monde est attendu, prévient le père Lombardi, l’audience devrait se tenir
sur la place Saint-Pierre. L’occasion pour Benoît XVI de faire ses adieux. "Prévue
dans l'église Saint-Sabine sur l'une des collines de Rome, la messe a été transférée
à la Basilique Saint Pierre, "parce qu'il y a beaucoup de plus de place". "Beaucoup
de fidèles voudront venir prier avec le Saint Père. Et à cette occasion, il y aura
aussi un nombre important de cardinaux", a souligné le porte-parole.
Le 28
février, à 20 heures, le Pape quittera ses fonctions. A cet horaire, tout simplement
"parce que d'habitude c'est l'heure à laquelle le Saint Père finit sa journée normale
de travail".
Mais avant, parmi tous ces événements, Benoît XVI n’aura par contre
pas le temps de terminer la rédaction de l’Encyclique sur la foi, a prévenu le porte-parole
du Saint-Siège. La démission est arrivée vite, car le pape a pris en compte le calendrier
liturgique et les engagements de l’Eglise.
Le Pape n'a aucune maladie spécifique
Confirmant
en quelque sorte que le Pape n'est pas malade, le Père Lombardi a expliqué que Benoît
XVI avait subi récemment une intervention pour le remplacement des piles du pacemaker
qu'il "porte depuis fort longtemps". "Il ne s'agissait pas d'une lourde intervention,
mais bien d'une intervention normale et de routine", et "qui n'a eu aucun poids dans
sa décision". "Le motif de sa démission, a ajouté le Père Lombardi, est celui que
le Pape a donné, c'est-à-dire la perception que ses forces diminuent avec l'âge qui
avance". Le porte-parole du Vatican a répété que le Pape "n'a aucune maladie spécifique". Le
Père Lombardi a confirmé ce qu'a écrit l'Osservatore Romano, à savoir "que la décision
du Pape a été prise après le voyage au Mexique et à Cuba, l'année dernière", mais
a précisé qu'il fallait le comprendre comme le moment où le Pape a commencé à y réfléchir,
dans la mesure où "il se rendait compte de la difficulté que représenteraient d'autres
voyages aussi contraignants avec l'âge qui avance". "Ses pensées durant ce voyage,
par ailleurs très réussi, représentent, a déclaré le Père Lombardi, un élément à insérer
dans un cheminement: il n'y a pas eu un moment particulier pour la décision, et il
est juste, à ce propos, de reprendre ce que le Pape avait déclaré au journaliste Peter
Seewald dans son livre "Lumière dans le monde". Pour le Père Lombardi, le Pape
"est une personne doté d'un grand sens de la réalité et il connaît bien les problèmes
et les difficultés: les difficultés de la Curie et les difficultés plus significatives
de l'Eglise dans le monde d'aujourd'hui, de la situation de l'Eglise dans son rapport
avec le monde d'aujourd'hui et ses défis". "Je crois, a ajouté le Père Lombardi, que
le Pape regarde le monde dans toute son amplitude et pas avec une vision limitée".
"Je crois que c'est une erreur de ramener cette démission à une problèmatique particulière,
car le Pape a envisagé la question en termes amples, profonds et spirituels, on ne
peut donc la limiter à un un problème particulier de fonctionnement de l'institution,
un problème comme celui de Vatileaks".