Mgr Paglia : "Pas de tour de Babel concernant le mariage pour tous"
Il faut éviter une tour de Babel concernant le mariage pour tous. C’est le message
qu’a fait passer lundi 4 février le président du Conseil pontifical pour la famille
en salle de presse du Saint Siège. Mgr Vincenzo Paglia a présenté le pèlerinage des
familles intitulé "Famille, vis la joie de la foi" aura lieu les 26 et 27 octobre
sur la tombe de saint Pierre. Cet événement, organisé en collaboration avec le Conseil
pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, prévoit un temps de prière
sur la place Saint-Pierre le 26 et une messe présidée par le pape le lendemain. Cet
événement portera sur le 30e anniversaire de la Charte des droits de la famille.
L’Eglise
ne mène pas de bataille contre le « mariage pour tous »
Le chef de dicastère
est revenu également sur la question du « mariage pour tous » en France. S’il n’a
pas commenté le vote récent du premier article du projet de loi du gouvernement de
Jean-Marc Ayrault, le prélat a à nouveau rendu hommage « aux évêques français qui
ont eu le courage d’ouvrir le débat, de dire: parlons-en ». L’Eglise ne mène pas une
bataille contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe en France et dans
d’autres pays a fait remarquer Mgr Paglia, l’Eglise est pour la vérité. « Le respect
pour la vérité ne requiert pas l’abolition des différences, mais cela ne requiert
pas non plus une sorte d’égalitarisme malade qui lui abolit toute différence » a précisé
le prélat.
Le mariage homosexuel ne se justifie pas simplement par l’autosuffisance
du sentiment
Alors qu’un projet de loi sur le mariage homosexuel est soumis
mardi 5 février au vote des députés britanniques, Mgr Paglia a tenu à défendre la
veille l’idée que reconnaitre le mariage n’est pas simplement justifié par l’affection
ni par l’autosuffisance du sentiment. C’est bien plus que cela : c’est notamment l’accueil
du Mystère, du don d’une progéniture et du droits des enfants. « Le mariage a une
dimension claire selon le droit. Il existe par ailleurs d’autres types de cohabitations
non familiales. Dans ces cas on devrait trouver des solutions de droit privé » a affirmé
le chef de dicastère.