L'évêque d'Alep évoque la situation de souffrance dans la ville syrienne
Le chef de l’opposition syrienne a renouvelé son appel au dialogue avec Damas. Ahmad
Moaz al-Khatib veut négocier une transition politique. Il a invité Bachar al-Assad
à épargner à la Syrie davantage de souffrances et a proposé lundi 4 février d'ouvrir
des négociations avec le vice-président Farouk al-Chareh comme représentant du régime
de Damas pour chercher une issue au conflit meurtrier dans le pays.
al-Watan
met en doute l'offre de dialogue du chef de l'opposition
Au moment où la
proposition de Ahmed Moaz al-Khatib a reçu l'aval de Washington, mais aussi des deux
principaux alliés de Damas, la Russie et l'Iran, le régime de Bachar al-Assad n'a
toujours pas réagi officiellement à cette ouverture qui a suscité des réserves au
sein même de l'opposition. Mais le quotidien proche du pouvoir al-Watan a estimé que,
malgré son "importance politique", l'offre arrivait avec "deux ans de retard" et ne
suffisait pas pour que M. Khatib soit considéré comme "un négociateur acceptable".
Alep
souffre
Selon l’ONU le conflit a couté la vie à plus de 60 000 personnes
en deux ans. Tous les jours les violences continuent de faire des morts à travers
le pays. La ville d’Alep est particulièrement touchée. La population vit dans la terreur
et l’angoisse selon Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen d’Alep et président de Caritas
Syrie. Manuella Affejee l’a interrogé sur la situation dans la deuxième ville du pays.
Il était à Rome à l’occasion du synode de l’Eglise chaldéenne qui s’est tenu au Vatican
il y a quelques jours
(Photo
: Des civils à Alep échappent à un bombardement)