RDC : la signature d'un plan de paix se fait attendre
Des chefs religieux catholiques et musulmans de République démocratique du Congo (RDC)
ont mis en garde le gouvernement vendredi sur son intention de réformer la Commission
électorale nationale indépendante (Céni) sans en garantir l'indépendance. Le texte
de la réforme en cours d'élaboration à l'Assemblée nationale « renferme des germes
de conflictualité » et « le risque que cette nouvelle loi ne serve pas à la cause
de la cohésion nationale et à la crédibilité du processus électoral est très grand
», indiquent dans un communiqué sept responsables de l'Eglise catholique et de la
communauté islamique. La Céni avait été remise en cause avant et après les scrutins
présidentiel et législatif de 2011, marqués par des irrégularités. Une réforme avait
été promise pour octobre mais le processus patine.
Autre tentative pour l’instant
sans résultat : la résolution du conflit à l’Est de la RDC. Les dirigeants africains,
réunis en Ethiopie pour le 20ème sommet de l’Union Africaine, en début de semaine,
n’ont pas réussi à s’entendre autour d’un plan régional pour calmer cette région où
agissent les rebelles du M23. Les raisons de cet échec : un « sujet très complexe
» selon un porte-parole des Nations Unies, qui ajoute que « des discussions se poursuivent
». Jok Oga, chercheur à l’université catholique de Louvain en Belgique, spécialiste
de la RDC, est pessimiste : pour lui, ces pays n’ont pour l’instant aucune volonté
de résoudre cette crise. Des propos recueillis
par Antonino Galofaro