Aménagement de la réforme de la santé américaine pour l'Eglise
Les institutions catholiques américaines ne seront pas tenues de payer les services
d’avortement et de contraception pour leurs propres employés. C’est ce qu’a annoncé,
le 1er février 2013, la secrétaire du Département de la santé Kathleen Sebelius . L’administration
des Etats-Unis a annoncé que les normes d’application de la réforme sanitaire seront
modifiées. "Nous voulons assurer que le contrôle des naissances ne pèse pas sur les
revenus des femmes, mais aussi respecter les inquiétudes des groupes religieux", a
expliqué Kathleen Sebelius.
Les évêques catholiques, dans une courte note,
ont accueilli favorablement l’idée d’une nouvelle réglementation. Ils se réservent
cependant le droit de préciser leur position après l’étude détaillée de la proposition
gouvernementale. Les évêques catholiques et les représentants d’autres communautés
religieuses mènent depuis plusieurs années une campagne pressante contre les règlementations
sanitaires qui ont introduit la couverture d’assurance maladie obligatoire également
pour les avortements. Ils y voient une atteinte à la liberté religieuse et tiennent
fermement à faire valoir la possibilité de l’objection de conscience.
Le projet
prévoit que les coûts pour les services de contraception et d’avortement assurés aux
employés soient à la charge d’assureurs tiers. Les employeurs catholiques ne seraient
ainsi pas obligés de payer pour des prestations contraires à leurs valeurs. Le projet
est soumis à consultation pour une période de 60 jours. La discussion portera surtout
sur les critères permettant à une institution d’obtenir l’exemption. (Apic)
(Photo:
Kathleen Sebelius, secrétaire du Département américain de la Santé)