Le Bon Samaritain au coeur du message du Pape pour les malades
« Va et toi aussi fais de même. » Cette parole du Christ qui conclut la parabole du
Bon Samaritain est le thème la 21e Journée mondiale du malade, le 11 février prochain.
Elle sera célébrée solennellement en Allemagne au Sanctuaire marial d’Altötting, en
Bavière, en la fête de Notre Dame de Lourdes.
Le message du Pape à cette occasion
avait été publié le 8 janvier dernier. Benoît XVI propose donc cette année une méditation
sur la figure emblématique du Bon Samaritain. Figure qui à la fois exprime « l’amour
profond de Dieu envers chaque être humain, spécialement lorsqu’il se trouve dans la
maladie et la souffrance », mais indique aussi « quelle est l’attitude que doit avoir
chacun de ses disciples envers les autres, particulièrement s’ils ont besoin de soins
».
Cette journée a été présentée en salle de presse du Saint-Siège mardi matin.
Parmi les intervenants : Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour
la pastorale de la santé ainsi que Mgr Ludwig Limbrunner, recteur du sanctuaire de
Sainte-Marie des Grâces d’Altötting.
Que faut-il retenir de ce message? L'éclairage
d'Antonino Galofaro :
Plus de personnes,
dans la communauté chrétienne comme en dehors, doivent être animées par l’amour de
leur prochain. A l’image du Bon Samaritain. C’est le souhait de Benoît XVI dans son
message pour la journée mondiale du Malade. Le but : venir en aide aux souffrants
et à leurs proches. Mais pas seulement, d’après Monseigneur Jean-Marie Mupendawatu,
secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé.
« Nous devons
faire en sorte que nos frères qui souffrent comprennent qu'ils sont les premiers protagonistes,
explique le secrétaire. Ils doivent comprendre qu'eux aussi doivent devenir de bons
samaritains, et ce grâce à leur foi. Il faut qu'ils se voient encore utile pour la
société, pour leur famille. Qu'ils deviennent ainsi des bienfaiteurs »
Des
bienfaiteurs, et de renom, le pape en prend en exemple. Il rappelle notamment Mère
Teresa de Calcutta, une figure récente. Tout comme cette invitation de Jésus, dans
l’Evangile de Luc : « Va et toi aussi fais de même ». Une invitation qui résonne toujours
dans l’actualité : « Toutes ces associations, en Italie, en France, qui rendent visites
aux malades, qui leur achètent des médicaments, qui leur donne leur temps, pour que
ces gens puissent se sentir comme des frères. Je pense que c'est un mouvement qui
augmente », analyse Monseigneur Mupendawatu.
« Chaque personne souffrante
est le visage de Dieu »
Toutes ces personnes souffrantes se trouvent partout,
sans distinction entre pays développés ou sous-développés. Le secrétaire du Conseil
pontifical pour la pastorale de la santé rappelle qu’il existe des disparités dans
le domaine de la santé, notamment entre le nord et le sud. Mais quelle que soit la
région du monde, le malade est partout le même.
« Chaque personne souffrante
est le visage de Dieu, du Christ, raconte Monseigneur Mupendawatu. Dans les pays pauvres,
on peut faire beaucoup sans avoir tout ce qu'il y dans les pays riches. Avec de la
charité, de l'amour, de l'affection, et un peu de médicaments, on peut vraiment changer
le monde. Car le point de départ, c'est toujours la dignité de la personne. Donc quand
il y a de la souffrance, c'est parce que cette personne souffrante, où qu'elle soit,
n'est pas toujours reconnue comme elle devrait l'être », conclut le secrétaire.
Et
pour y remédier, la journée mondiale des malades, le 11 février, pour sensibiliser
le plus de personnes possible à une meilleure assistance, médicale comme religieuse,
de toute personne souffrante.
(Photo : lors d'une procession à Lourdes,
en France)