2013-01-29 12:49:46

Commentaire de l'Evangile du dimanche 3 février


Le Père Pascal Montavit commente pour nous l'Évangile de ce dimanche 3 février. Quatrième dimanche du temps ordinaire. Évangile selon Saint Luc 4, 21-30 "Nul n'est prophète en son pays".
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L’Évangile de ce jour reprend et continue l’épisode de dimanche dernier. Jésus est dans la synagogue de Nazareth. Il lit le passage d’Isaïe qui parle du Messie d’Israël et affirme que ce Messie attendu, c’est Lui. La réaction des habitants de Nazareth et l’attitude qu’elle suscite chez Jésus est riche d’enseignements. Voyons cela plus en détail.

Dans un premier temps, tous les auditeurs de Jésus lui rendent témoignage et s’étonnent du message de grâce qui sort de sa bouche. Cet étonnement renvoie à l’émerveillement qui saisit celui qui reconnaît l’œuvre de Dieu. En grec, c’est le même terme, « thaumazo », qui est utilisé, un peu plus loin dans l’Évangile, lorsque Jésus libère un enfant jeté à terre par un démon et agité de convulsions (Lc 9,43). Les gens sont alors étonnés – émerveillés - du miracle opéré par Jésus. Dans la synagogue de Nazareth, l’émerveillement est la première réaction des auditeurs de Jésus. Mais, très vite, ils commencent à raisonner : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? ». Ce Jésus, ils le connaissent depuis son enfance. Comment reconnaître dans ce fils du village le Messie ? Cette même difficulté à dépasser les apparences est aussi la nôtre dans l’eucharistie. Comment reconnaître dans un morceau de pain, le corps de Jésus Ressuscité ? Pour reconnaître le Christ, il est nécessaire de dépasser les apparences et laisser les yeux de la foi nous dire ce qui est vrai. L’émerveillement du début doit toujours rester dans nos mémoires afin que, lorsque le doute survient, nous restions fidèles à la Grâce qui nous a été donnée.

Mais les habitants de Nazareth sont sceptiques. Jésus dénonce alors leur attente de signes et de prodiges. Mais le signe le plus grand, Jésus le leur a déjà donné. Il leur a dit : « Aujourd'hui s'accomplit à vos oreilles ce passage de l'Écriture » (Lc 4,21). Jésus est le Messie. Il est plus facile d’accueillir des guérisons, des exorcismes qu’une révélation sur Jésus comme Messie d’Israël. De fait, une telle révélation appelle à un changement de vie : c’est Jésus qu’il faut suivre désormais. Là encore, un enseignement important est donné : savoir passer des signes qui suscitent la foi – comme les miracles, les guérisons, la paix que Dieu donne – à l’acte de foi qui conduit à reconnaître Jésus comme unique sauveur. Ce passage n’est pas toujours facile car il nous fait passer de la position de celui qui reçoit à la position de celui qui s’engage! Tel est le pas que les habitants de Nazareth n’ont pas su faire.

Enfin, cette prédication à la synagogue de Nazareth se clôt sur la toute puissance de Jésus. Il termine son discours par un dicton désormais célèbre : « Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays » (Lc 4,24). Il appuie ensuite son affirmation par des exemples de la vie d’Élie et d’Élisée. Tous dans la synagogue deviennent alors furieux et veulent précipiter Jésus dans un escarpement. Mais, Jésus, passant au milieu d’eux, va son chemin. Comment comprendre cela ? Une foule veut se saisir de Jésus, mais Jésus s’en va, insaisissable. Jésus est bien le maître. C’est Lui qui décide du temps et de l’heure. Sa vie, nul ne la prend, c’est Lui qui la donne (Jn 10,18).








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