2013-01-28 18:36:45

Les dirigeants africains face à leur échec pour la paix en RDC


C’est un nouvel échec pour la paix dans l’est de la RDC. Les dirigeants africains, réunis à Addis-Abeba, en Éthiopie pour le 20ème sommet de l’Union Africaine, n’ont pas réussi à s’entendre lundi sur un plan régional de paix, pour calmer cette région où agissent les rebelles du M23.

Les raisons de cet échec : un « sujet très complexe », Eri Kaneko, porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, en ajoutant que « des discussions se poursuivent ».

Pour Marc-André Lagrange, chercheur à l’International crisis group, interrogé par Antonino Galofaro, accord ou non, il faut un engagement concret des pays concerné, déjà pris pourtant par le passé : RealAudioMP3

« Ce qui serait significatif, c'est une réelle collaboration, explique Marc-André Lagrange. Le fait de respecter les engagements pris par le passé, comme le pacte de sécurité de la Conférence internationale sur la Région de Grands lacs. »

Le chercheur, basé entre la RDC et le Kenya explique qu'un tel pacte prévoit déjà que chacun des pays s'engagent à ne pas agresser son voisin. « Il faut que les politiques de certains régimes de la région, analyse Marc-André Lagrange, qui visent à asseoir le développement ou le maintien de réseaux d'enrichissements illégaux par la déstabilisation de zones de l'est de la RDC, soient mis en œuvre. »

« Dans le cas présent, prévient et conclut le chercheur, que tout appui militaire, logistique, politique ou informationnel au M23 s'arrête de la part de tout soutien extérieur. »

Des voisins accusés

Le Rwanda et l'Ouganda ont en effet été accusés dans un rapport de l'ONU de soutenir la rébellion du M23, qui combat l'armée de la RDC depuis mi-2012 et qui a pris le contrôle d'une partie de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda. Les deux pays démentent ces accusations.

« L'accord-cadre pour la paix et la sécurité dans l'est de la République démocratique du Congo » avait « pour objet de remédier aux causes profondes des violences récurrentes » dans cette zone, avait expliqué dimanche M. Ban à l'ouverture du sommet de l'UA.

Selon une source diplomatique de la RDC, l'accord prévoyait un renforcement des capacités de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) et un engagement des Etats de la région à ne soutenir, financer ou abriter aucun groupe contribuant à déstabiliser l'est du pays.

Outre les présidents de la RDC, du Rwanda et de l'Ouganda, ceux d'Angola, du Burundi, du Congo (Brazzaville), voisins de la RDC, ainsi que ceux d'Afrique du Sud et de Tanzanie devaient signer cet accord.

Radio Vatican, avec AFP

(Photo : un rebelle du M23 à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, en novembre 2012)








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