L’Egypte à nouveau sous tension extrême: des affrontements meurtriers ont éclaté le
week-end dernier à Port Saïd après la condamnation à mort le 26 janvier de 21 personnes
pour leur implication dans des violences ayant suivi un match de football l'an dernier.
Vendredi, la « Journée de la Révolution » avait également viré au drame, avec un bilan
de 8 morts pour la seule ville de Suez. Deux ans après le début du soulèvement qui
avait renversé Hosni Moubarak les manifestants accusent le président Mohamed Morsi
et les Frères musulmans qui l’ont porté au pouvoir d’avoir trahi la Révolution. L'opposition
égyptienne a elle menacé de boycotter les élections législatives prévues dans les
prochains mois si le pouvoir islamiste n'appliquait pas une « solution globale » à
la crise en créant notamment un gouvernement « de salut national ». Stéphane Lacroix,
professeur à Sciences Po Paris analyse cette nouvelle flambée de violences. Il est
au micro d'Hélène Destombes ( Photo: des manifestants
près de la place Tahrir au Caire, le 26 janvier)