La lèpre n’est pas une fatalité, mobilisons-nous !
(Radio Vatican) Les catholiques doivent s'engager d’avantage auprès des malades et
notamment des lépreux, c’est l’appel lancé par Mgr Zygmunt Zimowski à l’occasion dimanche
prochain de la 60ème Journée mondiale de lutte contre la lèpre. Dans un message, le
Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé rappelle
que cette maladie est chargée de souffrance, d'exclusion et de pauvreté.
Malgré
l'action des organisations nationales et internationales, gouvernementales ou non,
comme l'OMS ou la Fondation Raoul Follereau l’accès aux structures de diagnostic et
de prévention reste insuffisant déplore Mgr Zimowski. Or tout ceci est fondamental
d'autant que bien soignée la lèpre n’est plus fatale. Face à une telle priorité sanitaire,
le Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé invite
donc les catholiques, dans le cadre de l'Année de la foi, à s'engager au service des
malades.
« En vertu de notre baptême, nous devons nous efforcer de faire de
cette soixantième journée une occasion d'intensifier la diaconie de la charité de
nos communautés, afin que chacun soit pour autrui le Bon Samaritain ». Mgr Zimowski
cite notamment en exemple l’action de Mère Teresa de Calcutta, fondatrice des Missionnaires
de la Charité et de Raoul Follereau, dont on célèbre cette année le 110ème anniversaire
de la naissance.
Une personne touchée par la lèpre toutes les 3 minutes
La
lèpre est un fléau qui frappe encore une personne toutes les 3 minutes dans le monde.
La 60ème Journée Mondiale des Lépreux (JML) les 25, 26 et 27 janvier permet de sensibiliser
à cette maladie infectieuse d’un autre temps mais toujours d’actualité. Raoul Follereau
disait : « La lèpre, c’est un homme qui souffre et se désespère. A quoi bon l’arracher
à la lèpre, si, dans notre cœur, il demeure un lépreux ? C’est pourquoi la bataille
de la lèpre se livre sur deux fronts. Il s’agit de soigner les malades, de les rendre
non contagieux, de les guérir. Mais il s’agit aussi de guérir les bien-portants de
la peur absurde et parfois criminelle qu’ils ont de cette maladie et de ceux qui en
sont atteints ».
Malgré un traitement efficace, la lèpre persiste dans de
nombreuses régions défavorisées où sévissent aussi l’ignorance et la pauvreté. Luttant
contre l’exclusion qu’elle que soit sa forme, la Fondation Raoul Follereau a fait
sienne la bataille pour les lépreux. En 1954, son fondateur a créé la Journée Mondiale
des Lépreux. Depuis, se sont succédées 60 années de combats, d’actions et de progrès
et plus de 14 millions de lépreux ont été guéris.
Mais chaque année la maladie
fait encore près de 250 000 victimes d’où la nécessité de rester mobilisé. La 60ème
JML fait donc à nouveau appel à la générosité du grand public, qui permet aujourd’hui
de soutenir des programmes de santé dans 28 pays. Ecoutez le témoignage du docteur
Daumenie à l’unité lèpre de l’OMS à Genève. Propos recueillis
par Olivier Tosseri
(Photo : un lépreux dans un hôpital de République dominicaine)