Benoît XVI nous parle du Credo, et pense à Jakarta après l'alluvion
Benoît XVI suit avec "préoccupation les informations provenant d'Indonésie, où une
importante alluvion a dévasté la capitale Jakarta, provoquant des victimes, des milliers
de déplacés et des dégâts considérables". Le Pape a ajouté vouloir exprimer "sa proximité
aux populations frappées par cette calamité naturelle, les assurant de sa prière et
encourageant à la solidarité afin que personne ne manque des nécessaires secours".
On
parle de 30.000 déplacés et d'une vingtaine de morts suite à cette alluvion qui a
frappé Jakarta la semaine dernière. Il s'agit des pires inondations dans la capitale
indonésienne depuis 2007, quand 50 personnes environ avaient été tuées et plus de
300.000 habitants s'étaient retrouvés sans-abri. Jakarta connaît chaque année des
inondations lors de la saison des pluies, qui s'étend approximativement de novembre
à avril. Les politiciens en campagne promettent depuis des décennies de régler le
problème mais en vain.
N'ayez pas peur de vivre à contre-courant
Pour
l'audience générale, en la Salle Paul VI en présence de plusieurs milliers de pèlerins,
le Pape, en cette Année de la Foi, a voulu parler du Credo. Le Pape a souligné que
les "croyants portent des valeurs qui souvent ne coïncident pas avec la mode et l'opinion
du moment". Ils doivent être conscients que ces valeurs "n'appartiennent pas à la
façon habituelle de penser" et ne "doivent pas avoir peu de vivre à contre-courant,
en résistant à la tentation de l'uniformité", dans des sociétés où "Dieu est devenu
le grand absent" et où nous sommes encerclés "d'idoles". Le Pape est parti de la
figure d'Abraham "père de la Foi" et "béni de Dieu" parce que"lui a cru, fort dans
l'espérance, envers et contre tout: sa femme était stérile et la terre qui lui était
promise était lointaine. Mais Abraham se confia à Dieu, il crut à sa promesse et il
partit". Ecoutons le Pape s'adressant aux pèlerins francophones
Chers
frères et sœurs, je voudrais commencer aujourd’hui à méditer avec vous sur la profession
solennelle de notre foi : le Credo. Dans la Bible, Abraham est la première grande
figure de référence pour parler de la foi. Il obéit à Dieu qui l’appelle à tout quitter.
Il part dans l’obscurité, sûr cependant de la promesse d’une nouvelle terre et d’une
paternité, malgré la stérilité de sa femme. Abraham discerne au-delà des apparences
le dessein de Dieu qui est bénédiction. C’est pourquoi il est béni et il est le père
des croyants : ceux qui acceptent de marcher à sa suite dans l’obéissance à l’appel
de Dieu. Quand nous affirmons : « Je crois en Dieu », nous disons comme Abraham :
« j’ai confiance en toi ; je m’abandonne à toi, Seigneur ». Dire « Je crois en Dieu
» signifie aussi fonder ma vie sur Dieu, laisser sa Parole m’orienter. Avec le don
de la foi reçu au baptême, c’est toute ma personne qui doit se convertir. La foi nous
rend pèlerins sur la terre, des porteurs de valeurs qui ne coïncident pas souvent
avec la mode. Affirmer « Je crois en Dieu », nous pousse à sortir de nous-mêmes comme
Abraham, pour porter dans la réalité quotidienne la présence de Dieu qui ouvre à une
plénitude de vie qui ne finira jamais. ******************** Je
salue avec joie les pèlerins francophones, surtout les jeunes ! La foi est un don
de Dieu et un engagement personnel. Elle insère le chrétien dans le monde et dans
l’histoire. Fiers de votre foi, n’ayez pas peur d’aller à contre-courant ! Résistez
à la tentation du conformisme ! Apportez Dieu là où existent les idoles, l’égocentrisme
et l’illusion de la toute-puissance de l’homme. Bon pèlerinage !