2013-01-22 17:48:14

Les enfants, victimes innoncentes en Syrie


Chaque jour qui passe en Syrie apporte son lot de morts parmi lesquels des enfants. L’UNICEF a publié la semaine dernière un communiqué pour condamner les récentes attaques qui ont causé la mort de dizaines d’enfants et pour appeler les belligérants à tout faire pour épargner leur vie. Le texte fait référence à des massacres commis dans le village de Hasawiya, près de Homs, ainsi qu’à des combats près de Damas qui ont provoqué la mort de femmes et d’enfants palestiniens qui faisaient partie des réfugiés palestiniens présents dans le pays depuis des décennies.

Au-delà de la condamnation de ces morts, l’UNICEF tente de venir en aide, en Syrie ou dans les pays voisins, à ces enfants en menant toute une panoplie d’actions, à l’image de ce qu’elle fait dans d’autres pays, dans le cadre de conflits. « Il y a environ deux millions d’enfants qui souffrent à l’intérieur de la Syrie et qui souffrent et environ 300 000 réfugiés à l’étranger » estime Charbel Rafi, spécialiste de la communication pour le bureau régional Proche-Orient et Afrique du Nord de l’UNICEF RealAudioMP3

Education, vaccination, aide psychosociale

Le défi est donc de taille. « Nous aidons ces enfants sur le plan psychosocial : on organise des sessions pour les aider à surmonter les troubles qu’ils ont subi à cause de la guerre, à cause de la perte de proches, familles ou amis » explique Charbel Rafi. « On est en train de s’assurer par ailleurs que ces enfants sont bien vaccinés. On a engagé une campagne de vaccination en Syrie et dans les camps de réfugiés » poursuit-il.

Autre champ d’action traditionnel de l’organisation onusienne, l’éducation. « L’UNICEF a initié une campagne de scolarisation dans les camps : des écoles ont été installées avec nos partenaires. On insiste pour que les enfants syriens puissent continuer avoir une éducation normale comme n’importe quel enfant » ajoute-t-il. Dans les camps de réfugiés, l’UNICEF a installé également des douches, des toilettes et des points d’eau potable pour que les « gens puissent boire, se laver et nettoyer leur environnement immédiat » conclut-il.

Pas de preuve d’enfants soldats

Preuve des traumatismes subis depuis maintenant près de deux ans, les enfants syriens « parlent toujours de la guerre, ils ont l’esprit noir à cause de ce qu’ils ont vu. Ils ont peur de n’importe quel bruit même s’il y a un avion qui passe dans le ciel, on voit leur visage s’assombrir et ils ont peur que ce soit une bombe » raconte Charbel Rafi.

Concernant la question des enfants soldats, l’UNICEF ne possède aucune preuve sur de tels enrôlements que ce soit de la part des rebelles ou de l’armée du régime. Idem en ce qui concerne l’utilisation des enfants dans le renseignement ou comme boucliers humains. L’organisation onusienne ne peut ni confirmer ni infirmer et rappelle que les accès aux lieux les plus touchés sont très difficiles et que par conséquent, il est quasiment impossible de vérifier quoi que ce soit.


Propos recueillis par Xavier Sartre


(Photo: un enfant dans une rue de la périphérie d'Alep)







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