2013-01-21 19:22:10

Récits des survivants de la prise d'otages d'In Amenas en Algérie


Alger a rendu des comptes sur la prise d’otages d’In Amenas et surtout a fourni un bilan officiel mais toujours provisoire. 37 étrangers de huit nationalités différentes ont été tués et ainsi qu'un Algérien. Le Japon a confirmé la mort de sept de ses ressortissants.

En ce qui concerne les terroristes 29 ont péri sous les balles de l’armée algérienne et trois ont été arrêtés. Le commando était dirigé par un algérien a précisé le premier ministre qui a donné une conférence de presse lundi 21 janvier.

Tous les islamistes armés faisait partie du groupe de Mokhtar Belmokhtar, l'un des fondateurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique Deux jours après la fin de la prise d’otages, les témoignages affluent permettant une reconstitution, parfois encore un peu floue, de 4 jours d’enfer.

Le compte rendu de Marie Duhamel RealAudioMP3

Les terroristes cherchaient « les chrétiens qui tuent au Mali et en Afghanistan pour piller nos richesses ».

« Au début j’ai cru qu’il s’agissait d’un exercice, d’une simulation mais j’ai vite compris que c’était quelques chose de très grave ». Rapatrié dimanche dans son pays, un Roumain parle d’un cauchemar inimaginable. « Mercredi matin, à l’heure du changement d’équipe, on s’apprêtait à sortir de nos chambres, quand tout à coup il y a eu les coups de feu, les explosions, on a rien compris. L’alarme s’est déclenchée » raconte un ingénieur algérien. Selon les dires de plusieurs algériens, les assaillants 30-35 ans, de type maghrébin normal, lourdement armée et très à l’aise connaissait les lieux, les chambres des expatriés, « les chrétiens qui tuent au Mali et en Afghanistan pour piller nos richesses ».

L'aide des algériens a été cruciale

Alors que les Algériens peuvent circuler voire s’enfuir, les étrangers sont conduits près du restaurant ou dans une usine. On les a menottés ou attachés avec des liens en plastique. Certains ont été bardés de ceinture d’explosif raconte un algérien employé de BP. D’autres moins chanceux encore ont été exécuté. Des vidéos montrent des japonais cranes défoncés par un impact de balle. Caché sous un camion un japonais a assisté à la scène impuissant. Lui-même a attendu des heures avant de pouvoir s’enfuir courant dans le désert. Un jeu de cache-cache auquel nombre d’étrangers doivent la vie : 3 anglais se sont hissés dans le faux plafond de leur chambre préfabriquée, un français a passé 40 heures sous son sommier. D’autres se sont barricadés dans leur bureau, comme cet écossais qui tient à remercier ses collègues algériens : « Ils ont résisté avec nous, nous ont apporté de l’eau. Sans eux, nous étions perdus »

(Photo : Le premier ministre algérien Abdelamalek Sellal)







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