Prise d’otages en Algérie : découverte de 25 nouveaux corps
Vingt-cinq corps ont été découverts dimanche par l'armée algérienne à l'intérieur
du complexe gazier de Tiguentourine, en Algérie, au lendemain de l'assaut final mené
par les forces spéciales. L’annonce a été faite par la chaîne de télévision privée
algérienne Ennahar. Le ministre algérien de la Communication Mohamed Saïd avait déclaré
un peu plus tôt que le nombre de victimes risquait d'être « revu à la hausse ». Le
ministère algérien de l'Intérieur avait fourni samedi un bilan de 23 morts parmi les
otages et de 32 morts du côté des membres du commando « terroriste » responsable de
la prise d'otages.
Le président français François Hollande a estimé samedi
que l'Algérie avait eu « les réponses » les « plus adaptées » lors de la prise d'otages
sur le site gazier d'In Amenas car « il ne pouvait y avoir de négociation » avec les
preneurs d'otages. « Nous n'avons pas encore tous les éléments mais, quand il y a
une prise d'otages avec autant de personnes concernées et des terroristes aussi froidement
déterminés, prêts à assassiner - ce qu'ils ont fait - leurs otages, un pays comme
l'Algérie a les réponses qui me paraissent à mes yeux les plus adaptées car il ne
pouvait y avoir de négociation », a déclaré le président français devant des journalistes
lors d'un déplacement à Tulle, dans le centre de la France.
François Hollande
a exprimé « l'entière solidarité de la France à l'égard du Japon » lors d'un entretien
téléphonique dimanche avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe consacré aux otages
en Algérie, indique l'Elysée dans un communiqué. Le dirigeant japonais, a souligné
l'Elysée, « a exprimé son soutien à l'action de la France et des forces africaines
au Mali ». Les deux hommes « sont convenus de renforcer la coopération entre la France
et le Japon sur les questions de sécurité concernant l'ensemble du continent africain
et la lutte contre le terrorisme », ajoute la présidence française.
Dix Japonais
étaient toujours portés disparus plusieurs heures après la fin de la prise d'otages
sur le site gazier du sud algérien, a déclaré dimanche matin leur employeur nippon.
Selon deux ex-otages algériens, neuf Japonais ont été exécutés par les islamistes
dès mercredi.
Le groupe terroriste dit avoir mené la prise d'otages en représailles
notamment à l'intervention militaire française au Mali. Jeudi et vendredi, au moins
650 travailleurs du site, nationaux et étrangers, retenus en otages par les terroristes,
avaient été libérés après l'intervention des forces spéciales de l'Armée nationale
populaire (ANP). (Avec AFP, Reuters, El Watan)