Prise d'otage : l'option éclair et militaire d'Alger
L’opération des forces spéciales algériennes toujours en cours vendredi, en fin d'après-midi.
24h après le début de l’intervention sur le site d’In Amenas, dans le sud-est de l’Algérie,
la situation reste floue. L’un des buts, libérer les otages retenus par un groupe
islamiste proche d’Al Qaida depuis mercredi. Les forces algériennes encerclent le
site gazier, où les assaillants sont toujours retranchés.
Près de 650 otages
ont été libérés. Parmi eux, près d’une centaines d’otages étrangers. 30 autres ressortissants
étrangers sont toujours portés disparus. Ces chiffres sont ceux rapportés par l’agence
de presse algérienne APS.
Toujours pas de bilan clair de cette opération militaire
cependant. D’après une source de sécurité algérienne, il y aurait 18 victimes parmi
la trentaine de ravisseurs. Concernant les otages, les autorités algériennes parlent
de « quelques morts », mais sans donner plus de précisions. Les ravisseurs évoquent
eux 34 otages étrangers tués.
Les Etats-Unis ont affirmé vendredi qu'ils ne
négocieraient pas avec des "terroristes", mais a regretté, tout comme la Norvège,
de ne pas avoir été informés par Alger de l'opération. Le gouvernement japonais a
lui convoqué vendredi l'ambassadeur d'Algérie à Tokyo afin de protester contre cette
intervention.
Abderrahim Kader, chercheur associé à l’institut de relations
internationales et stratégique, explique à Antonino Galofaro pourquoi Alger a agi
aussi vite :
Pour s’en
sortir, le groupe islamiste mise sur les pays dont elle détient des otages : selon
les informations de l’agence de presse mauritanienne ANI, Mokhtar Belmokthar, le chef
du groupe, propose à Paris et à Alger de négocier l’arrêt de l’intervention militaire
française de le nord du Mali. Le groupe proposerait aussi à Washington d’échanger
les otages américains contre un Egyptien et une Pakistanaise emprisonnés aux Etats-Unis.
Avec
agences, Rome à 18h58
(Photo : deux des quelques 650 otages libérés
dans le sud-est de l'Algérie)