Benoît XVI a concédé la “communion ecclésiastique“ au nouveau patriarche d’Alexandrie
des coptes catholiques, Mgr Ibrahim Isaac Sidrak, a annoncé le Bureau de presse du
Saint-Siège le 18 janvier. Suite à la démission du cardinal Antonios Naguib, 77 ans,
les 11 évêques de cette Eglise, réunis en synode au Caire du 12 au 16 janvier, avaient
élu Mgr Sidrak à la tête du patriarcat. Conformément à la pratique concernant les
nominations des patriarches d’Orient, son nom devait ainsi être validé par Rome.
L’élection
de Mgr Ibrahim Isaac Sidrak “a déjoué les pronostics des observateurs de l’Eglise
qui croyaient voir dans Mgr Kyrillos William et Mgr Youssef Abou El Kheir les favoris“,
avait rapporté peu après son élection le site de la Custodie de Terre sainte (www.terrasanta.net).
A 57 ans, poursuivait ce site, “Mgr Ibrahim Isaac fait figure de jeune patriarche“
et celui-ci aurait accepté cette lourde tâche “sous la pression de ses frères évêques“.
Une
Eglise fondée par saint Marc
Selon la tradition, l’Eglise copte catholique
a été fondée en l’an 68 par saint Marc à Alexandrie, en Egypte. Dès le 2e siècle,
l’école théologique d’Alexandrie rayonne sur le monde chrétien. En 451, les coptes
refusent le Concile de Chalcédoine. Le patriarcat est établi par Rome en 1824 par
Léon XII (1823-1829), mais le siège patriarcal n’est occupé qu’à partir de 1947. Cette
Eglise rassemble 250 000 membres dont quelque 160 000 fidèles en Egypte.
L’Eglise
copte possède sa hiérarchie, son rituel et sa langue liturgique propres. Comme pour
les autres Eglises orientales, son patriarche est élu par ses évêques, avant que le
nom ne soit ratifié par le pape.
Le nouveau patriarche succède au cardinal
Naguib, qui était à la tête de l’Eglise copte catholique depuis avril 2006. Benoît
XVI avait ensuite choisi de le créer cardinal lors du consistoire de novembre 2010.
Ce haut prélat d’origine égyptienne est très apprécié à Rome. C’est pourquoi il a
été maintenu à son poste bien après avoir émis le souhait de quitter ses fonctions,
qu’il estimait ne plus être capable d’assumer pour des raisons de santé