Enlèvement en Algérie de plusieurs étrangers

Des rebelles islamistes ont attaqué un site de production gazière à In Amenas dans le sud-est de l'Algérie, en plein désert, à 50 km de la frontière libyenne. Une attaque qui a fait un mort, un ressortissant étranger, et six blessés.

Au total, 41 ressortissants étrangers, dont sept Américains, deux Français, des Britanniques et des Japonais ont été pris en otage, comme le révèle le site Internet du quoditien algérien francophone El Watan.Cinq d'entre eux seraient retenus dans l'usine. Les 36 autres se trouveraient sur la base-vie de la société.

Le ministère irlandais des Affaires étrangères a fait savoir qu’un Irlandais faisait partie des personnes kidnappées. Le chef de la diplomatie irlandaise, Eamon Gilmore, a appelé à la « libération immédiate » de l'otage.

L'épouse d'un employé norvégien a par ailleurs annoncé à la presse que son mari avait également été enlevé. « Mon mari m'a appelée ce matin. Il m'a dit qu'il avait été pris en otage », a-t-elle déclarée, citée par le journal local Bergens Tidende (BT).

Un groupe se réclamant d'Al Qaïda, a revendiqué les enlèvements rapporte l'agence de presse mauritanienne Ani. La compagnie pétrolière BP a confirmé qu'un « incident de sécurité » s'était produit sur son gisement gazier d'In Amenas mais n'a pas fourni d'information supplémentaire.

Des enlèvements au 6ème jour de l’intervention militaire française au Mali

Des sources occidentales à Alger ont indiqué que l'armée algérienne était intervenue contre les assaillants. L'Algérie a autorisé la France à utiliser son espace aérien pour son intervention militaire au Mali contre les rebelles islamistes entamée vendredi dernier. Huit otages français sont déjà détenus au Sahel. Les menaces proférées par les groupes islamistes qui contrôlent le nord du Mali ont plongé leurs familles dans l'angoisse. François Hollande a déclaré mardi qu'il était "encore temps" pour les ravisseurs de "rendre à leurs familles" les otages.

(Avec agences. Rome 17h14)

(Photo: attaché de presse de la JGC Corp, Takeshi Endo, sur l'enlèvement de ressortissants japonais)