Les améridiens du Canada veulent continuer à se faire entendre
Le premier ministre canadien, Stephen Harper, s'est engagé vendredi à accorder davantage
d'attentions aux revendications des populations autochtones dont il a reçu une vingtaine
de représentants. Les populations autochtones réclament depuis des années une plus
grande responsabilité dans la gestion de leurs communautés et territoires et un contrôle
accru des ressources naturelles. Les chefs des Premières Nations dénoncent aussi la
pauvreté et le chômage qui frappent durement les 1,2 million d'Indiens du Canada.
Ils reprochent par ailleurs au gouvernement fédéral d'Ottawa d'ignorer des traités
signés par le passé avec les colons britanniques.
Rompre avec le paternalisme
Les
manifestants sont particulièrement déterminés. Le grand chef du Manitoba, Derek Nepinak,
a menacé de "mettre l'économie canadienne à genoux" si les demandes des autochtones
ne sont pas entendues. Depuis quelques semaines, le mouvement « Idle no more », «
fini la passivité » a pris de l’ampleur et de nombreuses manifestations d’amérindiens
ont eu lieu partout dans le pays. L’Eglise du Canada a salué les efforts des peuples
autochtones dans leur volonté de prendre leurs responsabilités. Cette rencontre entre
le gouvernement fédéral et les responsables des Premières Nations est pour les évêques
un premier pas dans le dialogue, même si de nombreuses questions restent en suspens.
Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau et le vice-président de la conférence
épiscopale canadienne. Il revient sur le sort de ces populations et leurs liens avec
l'Église. Il est interrogé par Olivier Bonnel
(Photo:
manifestation des peuples autochtones vendredi à Ottawa)