Le Vatican se félicite de ses avancées dans la lutte contre le recyclage
L’année judiciaire 2013 de L’Etat de la cité du Vatican est officiellement ouverte.
Dans son rapport d’ouverture le promoteur de justice, l’avocat Pierfrancesco Grossi
a mis en exergue l’état et le fonctionnement de la justice vaticane en 2012. Ses avancées
notamment dans le domaine de la lutte contre le recyclage d’argent sale, mais aussi
l’harmonisation du droit canon aux standards européens.
Des précisions avec
Thomas Chabolle
2012
a été une année clé en terme de justice au Vatican. C’est d’abord l’année de vérification
et d’adaptation de la législation vaticane aux normes internationales et de l’Union
européenne. Pierfrancesco Grossi rappelle ainsi qu’une série de normes législatives
promulguées en 2012 sont venues renforcer quatre lois de 2010 : notamment celle sur
la lutte contre le recyclage émanant d’activités criminelles et contre le terrorisme
financier, et celle concernant la fraude et la contrefaçon de monnaies et de billets
de banques en euros. D’autres considérations moins positives ont été avancées par
le promoteur de Justice, notamment le fait que les avocats exerçant au Vatican « dans
beaucoup de cas n’ont pas une connaissance suffisante du droit du Vatican ». Pour
ces professionnels qui viennent de l’extérieur il existe une « méconnaissance absolue
du droit canon », a insisté le promoteur de justice. Ainsi il propose pour pallier
à ces lacunes des cours de spécialisation et de mise à jour des connaissances. Pier
francesco Grossi dans son rapport n’a pas éludé le procès de Paolo Gabriele, l’ex-majordome
du Pape, et de Claudio Sciarpelletti. Deux affaires pénales qui ont permis l’activation
du bureau du Juge de l’exécution pénale. Aujourd’hui, six affaires sont encore en
cours de jugement par la justice du Vatican. Cinq affaires ont été transmises par
la justice italienne et une par la Pologne.