2013-01-07 15:24:46

Etre antisémite, c’est être antichrétien


(Radio Vatican) La Fraternité Saint-Pie-X a suscité ces jours derniers un nouvel emballement médiatique : à l'occasion d'une conférence, le vendredi 28 décembre au Canada, le supérieur général de la Fraternité, Mgr Bernard Fellay, a affirmé que les juifs étaient les ennemis de l'Eglise, comme les Francs-Maçons et les Modernistes. Rien de bien nouveau dans ces propos, mais l’émotion et l’indignation se sont propagées sur la toile.

L’occasion de rappeler qu’en 2009, lors de sa visite en Israël, Benoît XVI avait qualifié l’antisémitisme de totalement inacceptable, l’antisémitisme - avait-il regretté - qui « continue de relever son visage répugnant dans plusieurs parties du monde ». L’année précédente à Paris, en rencontrant des représentants de la communauté juive, il avait affirmé qu’être antisémite, c’est être antichrétien.

Pas question de remettre en cause les acquis conciliaires

Au mois de novembre dernier, dans les colonnes de l’Osservatore romano, le quotidien du Vatican, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens et de la Commission pour les rapports avec le judaïsme, a tenu à souligner combien le dialogue avec les juifs était fondamental pour le Pape. Les efforts déployés pour faire revenir les Lefebvristes dans l’Eglise – a précisé le cardinal Koch – ne signifient aucunement une remise en cause de la déclaration conciliaire Nostra Aetate.

Cette déclaration historique exprimait le respect de l'Eglise à l'égard des religions non chrétiennes, mais elle avait surtout l'intention, après la Shoah, de mettre fin à toute attitude anti judaïque et antisémite dans l'Eglise. « A l'intention des juifs – a déclaré le cardinal Koch - le Saint-Père m'a chargé de présenter la question de manière correcte : Nostra Aetate n'est pas le moins du monde remis en discussion par le magistère de l'Eglise, comme Benoît XVI lui-même l'a plus d'une fois démontré dans ses discours, ses écrits et ses gestes pastoraux ». (RF)

Les juifs ne sont pas les ennemis de l'Eglise

"Il est impossible de parler des juifs comme des ennemis de l’Eglise", a assuré le 7 janvier à l’agence I.MEDIA le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Le Père Lombardi a réaffirmé que l’Eglise était "profondément engagée dans le dialogue" et qu’il était ainsi "impossible" de formuler une telle affirmation à l’égard des représentants du judaïsme.
Il a répété que la position du Saint-Siège sur la question était "claire" et "bien connue". Celle-ci est exprimée non seulement dans la déclaration conciliaire "Nostra Aetate", mais aussi à travers les différentes visites des souverains pontifes dans des synagogues. (I.media)









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