398 conflits armés, dont 20 d’une haute intensité, 69 crise humanitaires, 40 appels
désespérés à l’aide. C’est le bilan 2012 dressé par le Conseil Pontifical Cor Unum,
l’organisme caritatif du Pape. La Syrie, la Libye, le Bangladesh, le Soudan du Sud,
la Bolivie, le Paraguay ne sont que quelques-uns des pays dans lesquels fut décisif
l'intervention de Cor Unum.
Les causes principales des crises humanitaires
: les guerres et les catastrophes naturelles Dans un entretien
à l’Osservatore Romano, le secrétaire du dicastère, Mgr Giampietro Dal Toso,
souligne que la cause principale des crises humanitaires sont « les tremblements
de terre, les cyclones, les inondations, dont la fréquence s’est accrue en raison
du changement climatique. Et puis il y a des guerres. Dans le monde d'aujourd'hui
il ya 388 conflits armés, dont 20 de haute intensité, avec plus d'un millier de morts
par an ». Cor Unum est intervenu au Bangladesh, où il ya eu des inondations tragiques,
mais aussi en Bolivie, où la situation d'urgence a là aussi été causé par de graves
inondations. Les sinistrés de la région italienne d’Emilie-Romagne ont aussi bénéficié
de l’aide de l’organisme caritatif du Pape. « Nous avons pris soins des réfugiés
en Libye » raconte Mgr Dal Toso. La liste s'allonge avec l'assistance portée par
Cor Unum au Paraguay après les catastrophes naturelles ainsi que l'aide offerte à
la population du Sud-Soudan afin de faciliter son retour après une stabilisation du
pays.
L’aide à la Syrie
Le peuple syrien est dans une situation
tragique qui dure depuis plus d'un an et demi. Cor Unum est intervenu à plusieurs
reprises dans le pays. « Un demi-million de personnes déplacées à l'intérieur du
pays est une réalité douloureuse qui ne pouvait pas passé inaperçue selon l'Eglise,
qui a aussi souffert au niveau de son travail caritatif » rappelle Mgr Dal Toso.
La situation s'est progressivement dégradée et Benoît XVI a décidé d'envoyer au Liban
en Novembre le président du dicastère, le Cardinal Robert Sarah, afin de « témoigner
de sa proximité particulière avec la population ». L’aide de l’Eglise dans le
pays est double : d’une part il s’agit d’un soutien direct des familles qui ont besoin
de manger, de s’habiller, de se soigner et de trouver un logement. « C’est un travail
qui est pris très au sérieux par l’église locale » note le secrétaire de Cor Unum.
L’autre composante concerne l’aide aux réfugiés, en particulier au Liban, mais aussi
en Jordanie, en Irak et en Turquie.
(Photo : Le cardinal Robert Sarah, président
du Conseil Pontifical Cor Unum)