Benoît XVI rejette l'agnosticisme tout puissant et intolérant
Benoît XVI qui impose les mains sur la tête de Mgr Georg Gänswein, agenouillé devant
lui. C’est l’image que tout le monde gardera en mémoire de ce dimanche de l’Epiphanie.
Le Pape, en la Basilique Saint Pierre, a ordonné évêque son secrétaire particulier,
nommé aussi préfet de la Maison Pontificale. Trois autres prélats ont reçu l’ordination
épiscopale : le nigérian Mgr Fortunatus Nwachukwu, qui devient nonce au Nicaragua,
le français Mgr Nicolas Thévenin, qui devient nonce au Guatemala, et Mgr Vincenzo
Zani, récemment nommé secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique.
Le
Pape, dans son homélie, a voulu parler des qualités que devraient avoir les évêques.
Des hommes « inquiets, qui doivent se préoccuper des autres hommes et être capables
de leur indiquer la route vers la foi et le juste chemin de la vie ». Des hommes «
courageux, valeureux, que le Seigneur envoie comme des agneaux au milieu des loups
» et qui annoncent la vérité « en conflit avec la pensée dominante et avec l’agnosticisme
aujourd’hui tout puissant et extrêmement intolérant ».
L'évêque participe
au pèlerinage des hommes vers Jésus-Christ, il en montre le chemin
Benoît
XVI a alors trace un parallèle entre le rôle des évêques et les figures de Mages d’Orient,
dont le chemin vers Bethléem est fêté en ce dimanche de l’Epiphanie. « Les quatre
évêques ordonnés aujourd’hui, a souligné le Pape, collaboreront au Ministère du Pape
pour l’unité de l’unique Eglise de Jésus-Christ dans la pluralité des Eglises particulières
», et « le lien entre cette Ordination épiscopale et le thème du pèlerinage des peuples
vers Jésus-Christ est évident, parce que l’évêque a le devoir non seulement de participer
à ce pèlerinage avec les autres, mais de le précéder et d’en indiquer la route ».
« C’est comme pour les Mages qui alors partirent vers l’inconnu, hommes au
cœur inquiet et poussés par la recherche inquiète de Dieu et du salut du monde »,
« aujourd’hui l’inquiétude de l’homme vers Dieu et l’inquiétude de Dieu vers l’homme
ne peuvent laisser de répit aux Evêques. En d’autres mots, pour le Pape, « un Evêque
doit être un homme qui a à cœur les autres hommes, qui est touché par le quotidien
des hommes ».
Celui qui annonce l'Evangile est en bute à la pensée dominante,
agnostique, intolérante
Benoît XVI a aussi souligné combien “l’humilité
de la foi aujourd’hui se trouvera continuellement en conflit avec la pensée dominante
de ceux qui font confiance à ce qui apparemment est sûr. ». «Celui qui vit et annonce
la foi de l’Eglise, a averti le Pape, en de nombreux points n’est pas conforme aux
opinions dominantes de notre époque ». « L’agnosticisme aujourd’hui tout-puissant
a ses dogmes et se révèle extrêmement intolérant à l’égard de tout ce qui le met en
question et interroge ses critères »
Pour cela, « le courage de contredire
les orientations dominantes est aujourd’hui particulièrement urgent et nécessaire
pour un Evêque. Cela nécessite du courage. Et cette force n’a pas à frapper avec violence
ou agressivité, mais doit se laisser frapper et doit tenir tête aux critères des opinions
dominantes ». « Le courage de rester fermement avec la vérité, a conclu le Pape, est
évidement une nécessité pour ceux que le Seigneur envoie comme des agneaux au milieu
des loups ». « Les successeurs des Apôtres doivent s’attendre à être continuellement
l’objet de coups, de manière moderne, en ne cessant d’annoncer de façon audible et
compréhensible l’Evangile de Jésus-Christ. « En somme, a ajouté le Pape, l’approbation
des opinions dominantes n’est pas le critère auquel nous nous soumettons ».