Un congrès cambodgien sur Vatican II pour célébrer l'Année de la Foi
Au Cambodge, les catholiques ne représentent que 1% de la population dans un pays
à 96% bouddhiste. Mais la toute petite Église locale entend bien, elle aussi, célébrer
l’Année de la Foi.
Un congrès sur Vatican II et l’Eglise se tiendra à Phnom
Penh du 5 au 7 janvier. Plus de 400 participants sont inscrits. La rencontre sera
marquée par la présentation de la traduction cambodgienne des textes du Concile et
du Catéchisme de l’Eglise catholique. 500 exemplaires seront distribués. Un message
vidéo du Pape sera diffusé lundi.
L’objectif est de réfléchir sur les textes
du Concile pour y puiser une nouvelle énergie pour la reconstruction de l’Eglise au
Cambodge. Le congrès se déroulera sur un terrain récemment acquis par le Vicariat.
C’est à cet emplacement que sera construite la nouvelle cathédrale. L’ancienne cathédrale
avait été détruite en 1975 par les Khmer Rouges, sous le régime de terreur du maréchal
Pol Pot. Même ses fondations furent retirées et un centre de télécommunications installé
à sa place.
Tout a été détruit : les religions, mais aussi la culture
Ce
congrès a été voulu par le Vicaire apostolique de Phnom Penh, Mgr Olivier Schmitthaeusler,
un des plus jeunes évêques du monde, qui a participé au récent synode des évêques
sur la nouvelle évangélisation, à Rome. Son objectif est de permettre aux chrétiens
du Cambodge de se former pour devenir responsables de leur Eglise. Missionnaire au
Cambodge depuis une quinzaine d’années, il est parti de rien.
Pendant les
quatre ans de régime de Pol Pot, de 1975 à 1979, l’Eglise a été persécutée et exterminée,
ses biens ont été détruits et de nombreux prêtres et religieux ont été tués. Les premiers
missionnaires sont revenus en 1989. Mgr Schmitthauesler a mis en place une école de
la foi. Selon lui, les changements qui touchent l'économie, la société et la culture
cambodgiennes imposent à l'Eglise un questionnement sur sa manière d'annoncer l'Evangile.
Nous
avons pu joindre par téléphone Mgr Schmitthaeusler, écoutez-le, au micro de Manuella
Affejee :