2013-01-03 14:59:00

DANS L’EST DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. LES LAICS VEULENT ETRE UN SIGNE D’ESPERANCE


Kinshasa (Agence Fides) – « Les prédateurs ont volé Dieu à de trop nombreux enfants et femmes de ce pays pour qu’il soit encore possible de se taire ». Telle est l’une des provocations contenues dans une lettre provenant de l’est de la RDC (République démocratique du Congo) où les violences inhumaines contre la population civile constituent non seulement un crime mais interrogent l’Eglise qui doit être phare d’espérance et porteuse de l’amour du Christ même dans une situation humainement désespérée.

Afin de tenter d’apporter une réponse à la violence qui touche femmes et enfants dans l’Est de la République Démocratique du Congo qui constitue un défi pour l’évangélisation, un groupe de réflexion formé de catholique et de protestants (Groupe Chrétien de Réflexion et d’Action, GCRA) a tenu une rencontre à Bukavu – chef-lieu du Sud Kivu – en juillet 2012. L’Agence Fides fait écho de la récente publication du document conclusif de cette rencontre. Le document est intitule : « Laissez-nous vivre ! ».
Les femmes sont les principales victimes des violences dans la région, violences qui durent depuis plus de 15 ans. Les témoignages recueillis par le GCRA sont bouleversants : femmes violées devant leurs maris et leurs enfants, tortures sexuelles, maris assassinés, filles enlevées pour servir d’esclaves sexuelles, saccage et destruction des habitations. « Les familles, les communautés, la culture, la vie sociale, tout est détruit par ces actes » est-il affirmé dans le document. « Il s’agit d’un processus de déshumanisation qui broie tout jusqu’à la Création elle-même. Sans doute, les exécutants de ces crimes ne comprennent-ils pas qu’ils sont les premiers à être touchés par la déshumanisation qu’ils infligent aux autres. Certains d’entre eux ont, eux aussi, été victimes des violences de leur groupe armé et sont obligés d’agir de la sorte ».
Le GCRA souligne que l’Eglise locale doit être en mesure d’accueillir les victimes – souvent culpabilisées par la communauté suite aux violences subies – accroissant les efforts qui sont déjà faits dans le domaine sanitaire, psychologique, social et pastoral. Le GCRA propose un certain nombre de suggestions afin d’aider les communautés locales à s’orienter à la lumière de la Parole et afin de continuer à offrir une lumière d’espérance également à ceux qui ont perdu tout espoir.







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