2013-01-02 14:17:14

L'archevêque de Bangui lance un appel au dialogue


L'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga a appelé mardi à un dialogue entre le gouvernement centrafricain et les rebelles qui menacent toujours la capitale, affirmant avoir commencé à entendre "des messages d'espoir" des deux côtés. "Arrêtons de nous battre de nous détruire. Au contraire, dialoguons", a affirmé à l'AFP l'archevêque invitant "les acteurs à se retrouver autour d'une table pour attaquer les problèmes au fond et sortir une fois pour toute de cet imbroglio".

"Il y a des Centrafricains qui traversent des moments de souffrance, qui sont en brousse éparpillés. Nous demandons que le peuple se réconcilie avec lui-même. Cela passe par un moment de rencontre", a-t-il poursuivi à l'occasion d'une journée traditionnelle de prière en Centrafrique. "J'ai commencé à entendre des messages d'espoir du président Bozizé et des rebelles", a précisé Mgr Nzapalainga soulignant que le président ainsi que des rebelles s'étaient dits prêts à négocier. "La peur sera éphémère. Après la peur il y a les perspectives d'espoir qui doivent chasser la peur", a conclu l’archevêque de Bangui.

L'Eglise a lancé différents appels à la paix et afin que prévale le chemin des négociations et non pas la voie militaire. « La sagesse nous pousse à la modération et au dialogue. Quelles que soient les incompréhensions, un compromis est toujours possible par la voie du dialogue » écrit dans son message de fin d'année Mgr Nestor Désiré Nongo Aziagbia, Evêque de Bossangoa. L'Evêque rappelle que les pauvres sont les premières victimes des guerres civiles qui ont ensanglanté l'histoire de la Centrafrique et dénonce des violences à l'encontre des civils dans les zones de son Diocèse (Kabo et Batangafo) passées sous le contrôle des rebelles.

La première journée de l'année est traditionnellement une journée de prière où les gens se rendent à la messe. Deux offices ont été célébrés par l'archevêque à la cathédrale de Bangui alors qu'il y avait des messes dans beaucoup des églises catholiques et protestantes du pays.
La rébellion centrafricaine du Séléka qui a lancé une offensive le 10 décembre contrôle la plus grande partie du pays. Elle a accru ces derniers jours sa pression sur le régime de Bangui en dépit des appels au dialogue lancés par la France, ancienne puissance coloniale, des Etats-Unis et des promesses de partage du pouvoir faites dimanche par le président Bozizé.(Afp et Fides)

(Photo: un homme prie pour la paix, le 1er janvier, dans la cathédrale de Bangui)







All the contents on this site are copyrighted ©.