2012-12-31 08:34:40

François Bozizé, de plus en plus isolé


Les rebelles du Séléka sont plus que jamais en position de force en Centrafrique. Lundi matin, ils contrôlaient une grande partie du pays et n’excluent plus de rentrer dans Bangui la capitale. Ces dernières heures la politique semblait prendre le dessus sur les armes. Le président François Bozizé, bien seul, a reçu dimanche la visite du président de l’Union africaine, le Béninois Thomas Boni Yayi. Le chef d’Etat centrafricain semble prêt à faire des concessions. Olivier Bonnel RealAudioMP3

C’est un président acculé qui semble jouer ses dernières cartes pour se maintenir au pouvoir. Face à l’avancée inéluctable des rebelles, François Bozizé a assuré ne pas vouloir briguer un nouveau mandat à la tête du pays, lui qui jusqu’ici était accusé par l’opposition de vouloir modifier la constitution et se représenter une 3 ème fois, en 2016. Mieux, le président centrafricain a même promis un gouvernement d’union nationale à la rébellion du Séléka, promesse accueillie avec beaucoup de scepticisme chez les rebelles qui soulignent que Bozizé avait la possibilité de la faire dès 2007.

Nouvel appel à la France

A l’issue de sa rencontre avec Thomas Boni Yayi, François Bozizé a demandé aussi à rencontrer François Hollande « si son programme le permet » a-t-il précisé. C’est air de « ne pas vouloir déranger » cache mal le camouflet du 27 décembre, où Bozizé avait déjà appelé Paris à stopper l’avancée des rebelles. François Hollande avait répondu que la présence militaire française en Centrafrique n'était pas destinée à "protéger un régime" contre l'avancée de la rébellion, mais bien les ressortissants et les intérêts français. Pour Bozizé, la République Centrafricaine a trop souffert, et est un pays abandonné à lui-même. Une manière sans doute de parler de sa propre personne. (Photo: François Bozizé le 30 décembre, à l'issue d'une conférence de presse avec Thomas Boni Yayi)








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