Fin de l'occupation de la nonciature apostolique à Paris

Plusieurs dizaines de personnes qui occupaient depuis le milieu de matinée la nonciature apostolique à Paris en soutien à un mouvement d'immigrés sans-papiers ont quitté les lieux en fin d'après-midi, délogés sans incident et sans violence par les forces de l'ordre. Le Nonce avait pour sa part fait le nécessaire pour informer les autorités gouvernementales des revendications du 9e Collectif des sans-papiers, qui demandent la régularisation de sans-papiers de Lille, et pour demander qu'une solution satisfaisante soit trouvée à leur situation.

Cette action avait en effet pour but d'attirer l'attention sur la grève de la faim observée depuis plusieurs semaines à Lille par une cinquantaine d'immigrés sans papiers évacués d'une église. Un porte-parole du Collectif a indiqué qu'il demandait que l'Eglise catholique soutienne les revendications des grévistes de la faim.

Les manifestants, selon l'Afp, ont tendu une banderole par une fenêtre de l'hôtel particulier qui abrite la représentation diplomatique, portant cette phrase : « Jésus défendait l'étranger, pour tes frères sans papiers, chrétien qu'as-tu fait ? » Selon une représentante de la nonciature citée par Reuters, les manifestants, au nombre d'une cinquantaine, ont pénétré dans les lieux après avoir forcé le sas de sécurité mais l'occupation s'est dérouléesans incident.

L'évêque de Lille s'explique

Selon l’hebdomadaire français La Vie, l'affaire a commencé à buzzer sur internet dès vendredi, jour de l'occupation puis de l'évacuation de l'église lilloise. L’évêque de la ville, Mgr Ulrich a confirmé avoir demandé l’évacuation, parce que l’église Saint-Maurice n'est pas chauffée et ne dispose que d'un seul WC dans la sacristie, pas de quoi recevoir 74 personnes.

Monseigneur Bernard Coliche, est évêque auxiliaire de Lille. Selon lui, la situation est très complexe. Il comprend cependant qu’elle puisse choquer les catholiques. Il explique aussi, que dans cette affaire, l’Eglise est très certainement instrumentalisée.

Ecoutez le, interrogé par Justine Vassogne :