Le Père Lombardi sur le Vatican, les catholiques et la vie politique
L’Eglise respecte la pleine autonomie du Parlement italien, mais les laïcs chrétiens
peuvent offrir leur contribution à la vie politique en fonction de leurs responsabilités
respectives. C’est le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège qui l’affirme dans
une interview sur le fonctionnement de l’Eglise universelle et de l’Etat du Vatican.
Le père Federico Lombardi explique que l’Eglise se limite à donner des indications
pour permettre à ses fidèles d’assumer correctement leurs responsabilités.
Jeudi,
l’Osservatore romano, le quotidien du Vatican, a publié un éloge appuyé du chef du
gouvernement italien Mario Monti, qui a présenté sa démission il y a quelques jours
mais qui n’exclut pas de poursuivre ses activités politiques. Le père Lombardi note
que l’Eglise fait parfois des critiques constructives, parfois des propositions partagées,
toujours conformément à la doctrine sociale. En ce qui concerne l’Italie, il arrive
que la hiérarchie catholique ou même le Pape expriment des jugements ou des préoccupations
quand des valeurs importantes sont en jeu pour la dignité des personnes, la justice
et la paix.
Le Pape est une autorité morale internationale
Le
Saint-Siège s’efforce par ailleurs d’entretenir des relations diplomatiques avec tous
les pays du monde. Cela permet au Pape d’intervenir dans le monde entier pour protéger
les droits des églises locales dans l’exercice de leurs fonctions et pour indiquer
les principes moraux à suivre pour le bien de la personne humaine. En ce sens, le
Pape est une autorité morale internationale qui peut gouverner l’Église en toute autonomie.
Pour le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, ce qui compte vraiment c’est
la communauté ecclésiale. L’existence d’un Etat pontifical n’est pas essentielle.