En Centrafrique, les rebelles aux portes de la capitale
Les événements semblent se précipiter en République Centrafricaine. Après plus de
quinze jours d’opérations et de conquêtes de villes, les rebelles du Séléka seraient
maintenant à une centaine de kilomètres de la capitale, Bangui. Dernier rempart contre
une avancée des insurgés dans la capitale, les renforts tchadiens appelés par François
Bozizé, le président de la Centrafrique. Un chef d’Etat qui n’a jamais paru aussi
affaibli, depuis son arrivée au pouvoir en 2003. Selon les rebelles, il aurait déjà
« perdu le contrôle du pays ». « Nous demandons à tous les fils et filles de Centrafrique,
à tous les éléments de forces de défense et de sécurité encore fidèles au régime de
François Bozizé (…) de déposer les armes immédiatement » ont-ils réclamé mercredi.
La crainte des Etats-Unis, de la France et de l’ONU
La situation
inquiète la communauté internationale. L’ambassade de France a notamment été visée
à Bangui. Plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, ont lancé des projectiles
vers le bâtiment français mercredi. Ils souhaitaient ainsi dénoncer la passivité de
l’ancienne puissance coloniale. Le président français, François Hollande a demandé
au ministre de la Défense « de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité
» des plus de 1000 Français vivant en Centrafrique ou travaillant à l’ambassade. Même
inquiétude du côté des Etats-Unis, et des Nations-Unies. Ils ont annoncé mercredi
le retrait « temporaire » du pays de tous leurs employés jugés non indispensables,
ainsi que de leurs familles.