Mario Monti prêt a diriger le pays mais sous conditions
C’était une conférence de presse très attendue : celle du chef du gouvernement italien.
Face aux journalistes dimanche matin à Rome, Mario Monti a indiqué qu'il ne serait
pas candidat aux élections générales de février. Il s'est cependant déclaré prêt à
diriger le pays si le Parlement le réclamait.
Le chef du gouvernement sortant,
qui a démissionné vendredi, a rappelé qu'il n'appartenait à aucun parti, et qu'il
souhaitait avant tout voir adopté son programme : « Aux forces qui manifesteront une
adhésion convaincue et crédible au programme Monti, je suis prêt à donner mon opinion,
mes encouragements, et si on me le demande, à les diriger » a-t-il déclaré.
Mario
Monti présente son agenda « Changer l’Italie, réformer l’Europe »
Après
avoir revendiqué la crédibilité retrouvée de l’Italie sur la scène internationale,
Mario Monti a illustré les principaux points de son agenda : « Changer l’Italie, réformer
l’Europe » qui sera bientôt publié dans le pays : croissance à travers les réformes,
travail, justice, coût de la politique mais aussi place importante accordée aux femmes.
Le point essentiel a-t-il précisé est de « ne pas détruire les durs sacrifices que
les Italiens ont dû consentir » au cours de l’année écoulée.
La crise financière
vaincue
Le chef du gouvernement italien a par ailleurs fait une allusion
à son prédécesseur Silvio Berlusconi dont le parti, le PDL, a causé la chute prématurée
de son gouvernement en lui refusant la confiance. « J'ai beaucoup de mal à suivre
le fil de sa pensée », a-t-il indiqué tout en condamnant la proposition du Cavaliere
de supprimer l'impôt foncier sur la résidence, rétablie par son gouvernement et très
impopulaire. Enfin, s’attardant sur son bilan, sur ces 13 mois à la tête du gouvernement,
il a souligné : « La crise financière a été vaincue », et ce « sans aides européennes,
et sans aide du FMI ».
Avec AFP et ANSA
(Photo : Mario Monti lors
de la conférence de presse dimanche 23 décembre 2012)