C’était attendu : Mario Monti a démissionné. Le président du Conseil italien l’a présentée
comme prévu une fois le budget 2013 définitivement approuvé vendredi par la Chambre
des députés. La campagne pour les législatives de l’année prochaine est donc maintenant
bien lancée. Mais reste encore une dernière inconnue : l’avenir politique du Professore
et son éventuelle candidature.
Les précisions d'Antonino Galofaro :
Il n’a pas
dit un mot sur ses intentions vendredi. Il est juste revenu sur ses 13 mois à la tête
de l’Italie, qu'il les a qualifiées de « difficiles, mais fascinants ».
Nous
devrions en savoir plus dès dimanche : Mario Monti tient sa conférence de presse de
fin d’année. Est-ce qu’il se présentera face à Silvio Berlusconi, son prédécesseur,
et face Pier Luigi Bersani, sorti gagnant de la primaire du Parti démocrate début
décembre ? En tout cas pour l’instant, Mario Monti n’aurait toujours pas pris sa décision.
Pour
les commentateurs par contre, il devrait rentrer en campagne. Jeudi, son discours
dans une usine Fiat, sous les applaudissements des ouvriers, avait des airs de meeting
: il a appelé à « ne pas gâcher les sacrifices accomplis » pendant son mandat.
Ce
qui est certain par contre, c’est que Giorgio Napolitano, le chef de l’état, lui a
demandé vendredi de rester « pour expédier les affaires courantes » jusqu'aux prochaines
élections. C'est-à-dire au moins deux mois. Jusqu’aux législatives anticipées. Théoriquement,
elles sont prévues pour les 24 et 25 février prochain. Nous seront fixé très vite
: le président de la République doit rencontrer samedi les présidents des deux chambres
notamment pour les fixer. Devrait suivre ensuite la dissolution du Parlement.
(Photo
: Mario Monti lors de son dernier discours en tant que président du Conseil italien,
vendredi, au ministère des Affaires étrangères)