2012-12-19 15:32:25

Rendez-vous le 22 décembre !


Difficile ces jours-ci d’échapper au matraquage fait autour de la prétendue fin du monde annoncée par les mayas pour le 21 décembre 2012. Même si la majorité des français déclarent ne pas croire à ces rumeurs, les chaînes de télévision ont multiplié les programmes consacrés à cette prophétie. Le cinéma n’est pas en reste lui non plus mais c’est surtout sur la toile que les esprits s’échauffent.

La fin du monde : un bon fond de commerce

Il faut dire que l’apocalypse fait recette et en ce temps de crise certains ne reculent devant rien pour faire recette : vente de kit de survie, voyage organisé à l’autre bout du monde avant qu’il ne soit trop tard. Aux États-Unis, une société propose même l’achat de places dans un bunker de luxe. A cela s’ajoute le risque de dérives sectaires. Selon certains mouvements seul le village français de Bugarach dans l’Aude survivrait à l’Apocalypse. Conséquence : un important dispositif de sécurité a dû être mis en place autour du site en prévision d'une éventuelle affluence.

La Nasa et le CNRS démontent la prophétie

Pourtant les scientifiques sont formels : il y aura bien un 22 décembre 2012. La NASA a publié é un film démontant le mythe. Le CNRS lui aussi explique très clairement le fonctionnement du calendrier et la chronologie Maya, basée sur des cycles. En réalité, d’après le calendrier Maya, c’est la fin d’un long cycle de 5.000 ans et non une fin du monde.

Les chrétiens ne s’arrêtent pas à la curiosité pour les dates et les prévisions

Le directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican, le Père José Gabriel Funes, est lui aussi intervenu dans les colonnes de l’Osservatore Romano, le quotidien du Saint -Siège, pour démentir la prophétie maya. Elle prévoit un alignement des planètes et du soleil avec le centre de la Voie Lactée et une inversion des pôles magnétiques du champ terrestre ». Pour le docteur en astronomie, « cela ne vaut même pas la peine de discuter le fondement scientifique de ces affirmations ! ». Et le moi dernier, lors de la prière de l’angélus, Benoît XVI rappelait que les chrétiens ne s’arrêtaient pas « à la curiosité pour les dates, les prévisions ». Face au relativisme, aux catastrophes naturelles et aux guerres qui ne manquent pas, les chrétiens s’appuient sur le
« roc solide » qu’est Dieu.

Comment expliquer cette ébullition à l’approche du 21 décembre ? Le contexte actuel : crise économique mondiale, violences au Proche-Orient, multiplication des catastrophes naturelles, a-t-il participé à créer un climat de fébrilité et de vulnérabilité ? Quelle doit être la réponse proposée par les chrétiens ?

Eléments de réponse avec Bertran Chaudet, diacre permanent et Coordinateur du service national « Pastorale, nouvelles croyances et dérives sectaires » (sous la responsabilité du Conseil pour les relations interreligieuses et les nouveaux courants religieux de la conférence des évêques de France) RealAudioMP3

Des propos recueillis par Hélène Destombes

Bertrand Chaudet est co-auteur avec le père Denis Lecompte de l’ouvrage : « Nouvelles croyances, thérapies alternatives : des dérives possibles » Sarment Editions du Jubilé.

(Photo: le village de Bugarach)







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