2012-12-02 16:03:20

Autorité politique mondiale ? Le débat continue


(Radio Vatican). « Autorité politique et juridiction universelle ». C’est le thème de la XXVII° assemblée plénière du Conseil pontifical Justice et Paix qui se déroulera du 3 au 5 décembre à Rome. Le débat portera sur l’idée controversée d’une autorité politique mondiale, lancée par le dicastère en octobre 2011, à la veille du sommet du G20 à Cannes, en vue d’une réforme du système financier et monétaire international. Une idée qui continue de susciter des réactions divergentes.

La note de Justice et Paix avait provoqué un tollé, il y a un an, mais le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du dicastère, veut poursuivre la réflexion. Il s’est rendu à Francfort pour en parler avec l’Union internationale des Associations patronales catholiques, l’Uniapac, la Fondation Adenauer et la Fédération des chefs d’entreprise catholiques allemands. Il a passé une journée à la Bundesbank, dans le même but.

Perplexité

Ses interlocuteurs étaient perplexes –a-t-il confié dans une interview à Radio Vatican. Pour eux, il s’agit d’une utopie. Ce que le dicastère propose n’a pas de précédent et est donc difficile à concevoir. Les personnes rencontrées par le cardinal Turkson seraient plutôt favorables à une réforme de l’ONU ou à un renforcement des compétences de la Banque mondiale ou du FMI pour que ces institutions puissent jouer le rôle d’autorité publique à compétence universelle.

L'objectif de Justice et Paix n’est pas de renverser le capitalisme libéral mais de tenter d’appliquer la Doctrine sociale de l’Eglise. Dans un monde globalisé - explique le cardinal Turkson - de nombreux dossiers, comme la paix ou les changements climatiques, ne peuvent plus être gérés par les Etats en toute autonomie. Chaque Etat dépend du reste du monde. L’autorité mondiale préconisée par le dicastère du Vatican, devrait respecter la souveraineté de chaque Etat ; elle devrait même les protéger et les inciter à agir pour le bien commun. Le cardinal Turkson reconnaît toutefois qu’aucune Institution supranationale ne pourra être imposée et que l’absence d’un consensus affaiblirait son efficacité.








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