Flambée de violence dans la ville kényane de Garissa

Garissa est située dans l’est du Kenya, à la frontière somalienne. La ville est complètement bouclée, personne ne peut y entrer ni en sortir. Les gens se terrent chez eux ; ils ne sortent même pas pour se procurer les biens de première nécessité. C’est l’évêque de la ville qui l’affirme à l’agence Fides. Lundi, un groupe armé a tué trois soldats qui sillonnaient les rues de la ville. L’armée a immédiatement encerclé plusieurs quartiers et déclenché une chasse à l’homme qui a donné lieu à des batailles de rue ; les forces de l’ordre se sont déchainées contre la population. Le marché central a été incendié ainsi que de nombreux commerces. Plusieurs personnes ont été hospitalisées.

Depuis que le Kenya a envoyé des troupes en Somalie pour combattre les milices intégristes, le pays est le théâtre de violences. A Garissa, au début du mois, une église a été la cible d’une attaque à la grenade en pleine prière. Les Shebabs somaliens – rappelle l’évêque – avaient promis d’exporter la guerre au Kenya. C’est ce qu’ils sont en train de faire. Les Somaliens implantés au Kenya ont désormais la vie dure. Ces jours derniers, des Kényans ont attaqué des personnes d'origine somalie, à qui ils font porter la responsabilité de ces attaques.

(Photo : Hassan Sheikh Mohamed Khalifa, ici sur un lit d'hôpital, prétend avoir été battu par des soldats kényans à Garissa, lundi)