C’est la plus grande rencontre mondiale jamais organisée dans l’histoire de l’Apostolat
de la Mer. Plus de 400 délégués venant de 70 pays sont réunis jusqu’à vendredi à Rome,
sous les auspices du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes
en Déplacement. Cette rencontre a pu être organisée grâce au soutien financier d’organisations
maritimes et d’amis.
En inaugurant les travaux lundi matin, le cardinal Antonio
Maria Vegliò, président du dicastère, a insisté sur l’importance de cet apostolat
pour les marins, les pêcheurs et leurs familles, le plus souvent confrontés à des
conditions de vie plutôt difficiles. C’est la première fois depuis 1982 que ce congrès
se tient au Vatican : « parce que nous voulions revenir à nos racines » - a expliqué
le cardinal Vegliò.
Un appel "sincère" a été lancé pour que soit ratifiée
la Convention sur le travail dans la pêche, qui vise à assurer des conditions de travail
sûres, ainsi que des protections sociales."
"Le travail dans la pêche - a
souligné en ouverture des travaux, Mgr Joseph Kalathiparambil, secrétaire du dicastère,
est "considéré comme l'un des plus dangereux du monde, avec des taux de mortalité
très élevé".
L'évangélisation du monde de la mer requiert une pastorale
qui sorte de l'ordinaire
Le président du Conseil pontifical pour la Pastorale
des Migrants et des Personnes en Déplacement s’est longuement attardé sur la singularité
du monde maritime, « un terrain fertile pour l’évangélisation », mais qui connaît
de nombreux problèmes : il a évoqué la vie des marins à bord des bateaux qui sillonnent
les mers du globe, « des équipages multinationaux qui vivent et travaillent dans un
espace restreint, éloignés de leurs familles pendant des mois, sans pouvoir entretenir
leur foi » ; il a parlé des défis posés par les nouvelles normes souvent restrictives
et par la crise économique mondiale.
D’où la nécessité d’une pastorale qui
sorte de l’ordinaire ; d’où l’importance des centres de l’apostolat de la Mer dans
les ports, avec les aumôniers et les volontaires qui s’efforcent de répondre aux exigences
de tous les équipages, sans tenir compte des religions et des nationalités. La solidarité
envers les marins exploités et abandonnés – a affirmé le cardinal Vegliò – est souvent
l’expression de l’amour du Christ pour tous les hommes. C’est avec leur vie et souvent
sans même prononcer un mot que les aumôniers de la mer sont les agents de l’évangélisation.
Les participants au congrès seront reçus en audience par Benoît XVI.