Journée mondiale des enfants : premières victimes de la guerre
Le 20 novembre, c’est la Journée mondiale des droits de l’enfant. En France, sous
les auspices du Bureau international catholique de l’enfance (BICE) et de la Conférence
des évêques de France, cette journée se déroulera en trois temps. Le jour-même, un
festival de cinéma regroupera de nombreux documentaires. Puis viendra un temps de
prière le 24 novembre avec la Journée de prière et d'action pour les enfants. La messe
aura lieu au couvent de l'Annonciation à Paris et sera suivie d'une conférence du
frère Olivier Poquillon, délégué permanent de l'ordre des dominicains auprès de l'ONU
sur le thème « les enfants, premières victimes des conflits ». Enfin, les 7 et 8 décembre,
un colloque organisé avec l'Institut catholique de Paris abordera le thème : « enfance
et quête de sens : regards croisés ».
Cette année, l’événement s’intéresse
tout particulièrement aux guerres et à leurs conséquences pour les enfants. Le président
du conseil d’administration du BICE, Yves Marie-Lanoë, souligne que les premières
victimes des conflits sont les enfants, pas seulement ceux qui décèdent lors des combats
ou qui meurent de leurs blessures, mais aussi ceux qui souffrent de traumatismes et
qui sont déplacés.
Réintégration difficile des enfants soldats
L’expérience
montre qu’il faut réintégrer ces enfants « dans une vie normale » assure Yves Marie-Lanoë
qui cite l’exemple d’un père jésuite présent dans la région de Homs en Syrie. « Il
a eu le bon réflexe de permettre à ces enfants, dans la mesure du possible, de leur
faire suivre une scolarité normale ».
Le BICE mène différentes initiatives
notamment en République démocratique du Congo où il accueille dans des centres de
réhabilitation des enfants qui ont été engagés de force dans des groupes armés qui
pullulent dans l’est du pays. Lors d’une première phase, le personnel du centre essayent
de leur construire un avenir en leur enseignant notamment un travail avant de, dans
une seconde phase, de tenter de retrouver leurs parents. « Faire réintégrer les enfants
dans leur communauté d’origine est très difficile car ils font peur aux familles et
ne sont donc pas toujours très bien accueillis » explique le président du BICE.
Ouvrir
de nouvelles perspectives à ces enfants privés de leur enfance est l’un des principaux
défis auquel sont confrontées les sociétés en guerre.
Yves Marie-Lanoë,
interrogé par Nadège Decremps, explique pourquoi cette année l'évènement s'intéresse
tout particulièrement aux guerres