2012-11-19 17:18:54

Journée mondiale des enfants : premières victimes de la guerre


Le 20 novembre, c’est la Journée mondiale des droits de l’enfant. En France, sous les auspices du Bureau international catholique de l’enfance (BICE) et de la Conférence des évêques de France, cette journée se déroulera en trois temps. Le jour-même, un festival de cinéma regroupera de nombreux documentaires. Puis viendra un temps de prière le 24 novembre avec la Journée de prière et d'action pour les enfants. La messe aura lieu au couvent de l'Annonciation à Paris et sera suivie d'une conférence du frère Olivier Poquillon, délégué permanent de l'ordre des dominicains auprès de l'ONU sur le thème « les enfants, premières victimes des conflits ». Enfin, les 7 et 8 décembre, un colloque organisé avec l'Institut catholique de Paris abordera le thème : « enfance et quête de sens : regards croisés ».

Cette année, l’événement s’intéresse tout particulièrement aux guerres et à leurs conséquences pour les enfants. Le président du conseil d’administration du BICE, Yves Marie-Lanoë, souligne que les premières victimes des conflits sont les enfants, pas seulement ceux qui décèdent lors des combats ou qui meurent de leurs blessures, mais aussi ceux qui souffrent de traumatismes et qui sont déplacés.

Réintégration difficile des enfants soldats

L’expérience montre qu’il faut réintégrer ces enfants « dans une vie normale » assure Yves Marie-Lanoë qui cite l’exemple d’un père jésuite présent dans la région de Homs en Syrie. « Il a eu le bon réflexe de permettre à ces enfants, dans la mesure du possible, de leur faire suivre une scolarité normale ».

Le BICE mène différentes initiatives notamment en République démocratique du Congo où il accueille dans des centres de réhabilitation des enfants qui ont été engagés de force dans des groupes armés qui pullulent dans l’est du pays. Lors d’une première phase, le personnel du centre essayent de leur construire un avenir en leur enseignant notamment un travail avant de, dans une seconde phase, de tenter de retrouver leurs parents. « Faire réintégrer les enfants dans leur communauté d’origine est très difficile car ils font peur aux familles et ne sont donc pas toujours très bien accueillis » explique le président du BICE.

Ouvrir de nouvelles perspectives à ces enfants privés de leur enfance est l’un des principaux défis auquel sont confrontées les sociétés en guerre.

Yves Marie-Lanoë, interrogé par Nadège Decremps, explique pourquoi cette année l'évènement s'intéresse tout particulièrement aux guerres RealAudioMP3







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