2012-11-12 08:42:26

Selon l'Eglise malienne, la population favorable à une force militaire dans le nord


« La majeure partie de la population a accueilli favorablement la décision de la CEDEAO d'envoyer une force militaire dans le nord du Mali » déclare à l'Agence Fides le Père Edmond Dembele, Secrétaire de la Conférence épiscopale du Mali. Le 11 novembre à Abuja au Nigéria, les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique occidentale (CEDEAO) ont en effet décidé l'envoi au Mali d'une force militaire de 3.300 hommes afin d'aider l'armée malienne à reconquérir le nord du pays, se trouvant depuis des mois entre les mains de différents groupes islamistes. La mission de la force de la CEDEAO, d'une durée d'un an, devra être approuvée par une résolution du Conseil de Sécurité des Nations unies. "Cette force militaire internationale au Mali pourra être déployée dès que l'Onu donnera son feu vert" , a affirmé mardi le président de la Commission de la Cédéao.

Prévenir à tout prix les risques d'une crise humanitaire majeure

« Les gens attendent depuis longtemps une réaction forte de la part de l'Etat et des organisations internationales afin de faire face à la crise dans le nord du pays d'autant plus que dans la région les denrées de première nécessité commencent à manquer » affirme le Père Dembele. « La Croix Rouge a lancé l'alarme en affirmant que plus de 150.000 personnes sont en danger suite au manque de nourriture et d'eau potable. Le début des opérations militaires pourrait être marqué par une aggravation de la crise humanitaire pour les populations restées dans le nord mais également pour les évacués » conclut le prêtre qui rappelle que du nord continuent à parvenir des nouvelles relatives à des violences et à des vexations à l'encontre des civils. (Fides)

Ecoutons le Père Edmond Dembele, secrétaire de la conférence épiscopale du Mali, interrogé par Thomas Chabolle RealAudioMP3

(Photo : le médiateur et président burkinabé, Blaise Compaoré (au centre), avec le président ivoirien et président ivoirien Alassana Ouattara (à droite) et le président béninois, Boni Yayi, dimanche à Abuja, au Nigéria)







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