Selon l'Eglise malienne, la population favorable à une force militaire dans le nord
« La majeure partie de la population a accueilli favorablement la décision de la CEDEAO
d'envoyer une force militaire dans le nord du Mali » déclare à l'Agence Fides le Père
Edmond Dembele, Secrétaire de la Conférence épiscopale du Mali. Le 11 novembre à Abuja
au Nigéria, les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté
économique des Etats d'Afrique occidentale (CEDEAO) ont en effet décidé l'envoi au
Mali d'une force militaire de 3.300 hommes afin d'aider l'armée malienne à reconquérir
le nord du pays, se trouvant depuis des mois entre les mains de différents groupes
islamistes. La mission de la force de la CEDEAO, d'une durée d'un an, devra être approuvée
par une résolution du Conseil de Sécurité des Nations unies. "Cette force militaire
internationale au Mali pourra être déployée dès que l'Onu donnera son feu vert" ,
a affirmé mardi le président de la Commission de la Cédéao.
Prévenir à tout
prix les risques d'une crise humanitaire majeure
« Les gens attendent depuis
longtemps une réaction forte de la part de l'Etat et des organisations internationales
afin de faire face à la crise dans le nord du pays d'autant plus que dans la région
les denrées de première nécessité commencent à manquer » affirme le Père Dembele.
« La Croix Rouge a lancé l'alarme en affirmant que plus de 150.000 personnes sont
en danger suite au manque de nourriture et d'eau potable. Le début des opérations
militaires pourrait être marqué par une aggravation de la crise humanitaire pour les
populations restées dans le nord mais également pour les évacués » conclut le prêtre
qui rappelle que du nord continuent à parvenir des nouvelles relatives à des violences
et à des vexations à l'encontre des civils. (Fides)
Ecoutons le Père Edmond
Dembele, secrétaire de la conférence épiscopale du Mali, interrogé par Thomas Chabolle
(Photo : le
médiateur et président burkinabé, Blaise Compaoré (au centre), avec le président ivoirien
et président ivoirien Alassana Ouattara (à droite) et le président béninois, Boni
Yayi, dimanche à Abuja, au Nigéria)