La liberté de religion doit intéresser les politiques
« Liberté de religion: défis législatifs au niveau institutionnel et sur le terrain
», c’est le thème d’une rencontre qui était organisée vendredi à Genève au Palais
des Nations Unies en collaboration avec Caritas Internationalis et l’œuvre d’entraide
catholique "Aide à l’Eglise en Détresse" (AED). Une présentation du rapport 2012 de
l’AED sur la liberté religieuse dans le monde a été suivie d’une discussion entre
les participants : ambassadeurs et représentants de différents Etats et responsables
d’ONG. Les débats ont été modérés par le Père dominicain Olivier Poquillon, délégué
permanent de l’Ordre Dominicain auprès des Nations Unies à Genève, directeur de "Dominicains
pour Justice et Paix".
Parmi les intervenants : Mgr Silvano Tomasi, observateur
permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU. Son allocution portait sur les raisons
de l’intérêt croissant aujourd’hui pour la liberté religieuses de la part de plusieurs
pouvoirs politiques. Mgr Tomasi a mis l’accent sur « la responsabilité qu’a la communauté
internationale de faire appliquer les décisions, résolutions et conventions déjà approuvées
mais qui ne sont pas encore effectives sur le terrain ». Durant cette rencontre, a
souligné l’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, la création
d’un « petit observatoire indépendant lié aux nations Unies ayant pour rôle de suivre
l’évolution de la situation de la liberté religieuse dans le monde» a été évoquée.
Il s’agit d’un projet encore en gestation mais Mgr Tomasi indique que « c’est une
idée qui commence à circuler ».
Le Rapport
2012 de l’AED sur la liberté religieuse dans le monde a été présenté par Roberto
Simona, expert dans le domaine des minorités chrétiennes en terre d’islam, et responsable
de l’œuvre d’entraide catholique pour la Suisse romande et italienne. Devant l’ensemble
des participants, il a rappelé que la liberté religieuse était « un droit universel
non négociable » en mettant l’accent sur le droit à la conversion. Selon Roberto Simona
« le grand défi pour certains Etats est de parvenir à changer leur constitution ».